par robin001
A LIRE !
Ce sont mes recherches personnelles pour vous, même si ça peut paraître long, lisez le entièrement ou imprimez le, cela va de votre devoir de ne pas oublier ce qu’il s’est réellement passé durant le siècle dernier. On vous a longtemps apris « nos ancètres les gaulois » à l’école, ici ce qui suit c’est votre HISTOIRE, votre passé. Selon tous les auteurs contemporains la barbarie nazie perpétrée contre les homosexuels ne figure quasiment jamais dans les livres d'histoire. Raison de plus pour prendre le temps de lire mes recherches.
« Si j'admets qu'il y a 1 à 2 millions d'homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des hommes sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. À long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel... Un peuple de race noble qui a très peu d'enfants possède un billet pour l'au-delà : il n'aura plus aucune importance dans cinquante ou cent ans, et dans deux cents ou cinq cents ans, il sera mort... L'homosexualité fait échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement; elle détruit l'État dans ses fondements. Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin du monde germanique.»
(Discours du chef nazi HimmIer sur l'homosexualité prononcé le 18 février 1937)
« II faut abattre cette peste par la mort.»
(Discours d'HimmIer sur l’homosexualité du 16 novembre 1940)
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Arrestation d’un jeune homosexuel français de 17ans par la Gestapo le 2 Mai 1941 :
Pierre Seel est né le 16 août 1923 à Haguenau, en Alsace. Convoqué à la Gestapo de Mulhouse, le 2 mai 1941, il est arrêté le lendemain, et emprisonné jusqu'au 13 mai. Au cours d'un interrogatoire un officier allemand lui met sous les yeux une déclaration signée trois ans plus tôt, à la suite du vol de sa montre. Le square dans lequel il avait été agressé était le lieu de rendez-vous homosexuel de la ville. Il avait été fiché par la police de la ville, alors qu'il était venu porter plainte. Pour un plaisir mille douleurs." La citation de Villon qui ouvre le récit de Pierre Seel (1) résume la trajectoire de cet homme marqué à jamais par la cruauté nazie. Le destin de ce jeune Alsacien de 16 ans bascule un jour de 1939. Alors qu'il faisait des rencontres dans un square à Berlin, Pierre Seel se fait voler sa montre par un inconnu. Il dépose plainte au commissariat de la ville. En divulguant le lieu du forfait à l'officier de police, le jeune homme était loin de penser dans quel engrenage il mettait le pied. Quelques mois après l'invasion allemande, en automne 1940, il reçoit l'ordre de se présenter au quartier général de la Gestapo. Parmi les archives abandonnées par la police française, les Nazis trouvent sa déposition de vol, ainsi que la mention de son homosexualité. Avec une douzaine de congénères, Pierre Seel est arrêté. Il subit des tortures effroyables pendant 13 jours et 13 nuits, avant d'être déporté au camp de concentration de Schirmeck, à 30 km de Strasbourg. "L'horreur et la sauvagerie étaient la loi ». Très vite, je suis devenu une ombre silencieuse et obéissante", confie-t-il. "Il n'y avait pas de solidarité avec les homosexuels, qui étaient considérés la classe la plus basse. Les détenus entre eux les prenaient comme cible", poursuit-il. Un matin, alors que les prisonniers sont rassemblés dans la cour, Pierre Seel reconnaît son ami Jo, le garçon de 18 ans qui fut son premier amour. Ce dernier est battu, déshabillé et coiffé d'un seau de métal. Puis les Nazis lâchent leurs chiens. Impuissant, Pierre Seel assiste à l'exécution de son ami, dévoré par une meute de bergers allemands. "Depuis 50 ans, cette scène de barbarie défile sans cesse devant mes yeux. Je n'oublierai jamais l'assassinat de mon ex petit ami", raconte-t-il les larmes aux yeux. Un mouchoir sur la bouche
De retour à la vie civile, le cauchemar a continué. "L'homosexualité était synonyme de honte et de péché mortel dans la société catholique et bourgeoise d'après-guerre", raconte-t-il. Pour tenter d'oublier son ami Jo et des penchants affectifs qui faisaient de lui un paria, Pierre Seel décide de se marier. "Je voulais vivre comme les autres", dit-il. Devenu directeur de société, il restera marié pendant 28 ans, et aura 4 enfants. "Mais je n'ai jamais oublié ma vraie nature et mon ami Jo. Je pleurais chaque fois que je faisais l'amour à ma femme. Le spectre de Jo me hantait."
"Pendant 40 ans, j'ai vécu avec un mouchoir sur la bouche", avoue Pierre Seel. Il aura fallu les attaques homophobes de l'évêque de Strasbourg à l'occasion d'une réunion de l'ILGA en 1982 pour qu'il sorte enfin du silence dans lequel il s'était emmuré. Il publie une lettre ouverte pour répondre aux propos offensants de l'évêque qui traitait les homosexuels "d'infirmes", s'exposant ainsi au regard de sa famille, à qui il avait toujours caché son amour des garçons.
Depuis, de commémoration en conférence et de pays en pays, Pierre Seel se bat pour la reconnaissance de la déportation des homosexuels par le régime nazi, et dénonce le traitement qu'ont subi les gays à la Libération: au même titre que les criminels, ils n'ont pu demander ni indemnisation ni reconnaissance, et se voyaient forcés de retrouver leur rang de clandestin dans la vie civile. Certains ont même été remis en prison pour leur vice. Il faut savoir que le fameux paragraphe 175 du code pénal allemand qui punissait l'homosexualité - à l'origine de l'arrestation de Pierre Seel - n'a été abrogé qu'en 1969. Après la guerre, en France, la loi de 1942 signée par Pétain devient l'article 331 du code pénal. Et en 1960, l'amendement Mirguet classe l'homosexualité "fléau social" et donne au gouvernement le droit de légiférer par décret pour la combattre. Ce n'est qu'à l'arrivée au pouvoir des socialistes en 1981 que les autorités françaises ont cessé de ficher les homosexuels
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Historique :
Dans l'Allemagne nazie, le 8 mars 1933, les premiers camps de concentration ouvrent leurs portes. Berlin, qui était considéré comme la capitale de la liberté homosexuelle(plus de 40 bars homos, l’Eldorado gigantesque dancing homo…) , devient le théâtre d'une active répression : les boîtes de nuit, les lieux de rencontre, les cafés et les bars homosexuels sont fermés, et les hommes et les femmes qui les fréquentaient sont arrêtés, incarcérés ou déportés. Les nazis ont entrepris de purifier l'Allemagne de ce qu'ils considèrent comme une gangrène sociale. Dès le début de la guerre, les homosexuels raflés dans les pays et les régions annexés par le Reich sont soit internés soit transférés vers des camps de concentration. Bon nombre d'entre eux seront placés en détention au terme d'une décision administrative et non judiciaire. Certains, au sein de l'armée, de l'administration ou autres corps d'élite nazis seront exécutés sans autre forme de procès. L'objectif des nazis n'est pas, comme dans le cas d'autres minorités, d'exterminer les homosexuels. Il s'agit essentiellement de modifier par le chantage, la contrainte et la force si nécessaire le comportement d'asociaux incapables de procréer. La science elle-même est mise à contribution : de nombreuses expériences "médicales", parmi lesquelles des implantations de glandes synthétiques, sont effectuées sur les déportés homosexuels dans le but de les ramener à la normalité. En 1939, Heinrich Himmler autorise les commandants de camp à faire pratiquer des castrations sur les déportés homosexuels. Bon nombre d'entre eux mourront des suites de ces interventions. Dans les camps nazis, les déportés homosexuels doivent porter un triangle rose, pointe tournée vers le bas, qui les identifie comme tels. La hiérarchie concentrationnaire les place au plus bas de l'échelle sociale des camps, ce qui ne leur permet guère d'entretenir des relations d'entraide avec les autres déportés et d'améliorer ainsi leurs chances de survie. Victimes expiatoires toutes désignées puisque déjà mises au ban de la société non carcérale, les homosexuels sont, à l'instar des Tziganes, astreints aux travaux les plus durs et les plus dégradants. De fait, statistiquement, le taux de mortalité de ces déportés est parmi les plus élevés des camps. A la fin de l'année 1944, les premiers camps sont libérés par les Alliés. L'extrême confusion qui règne alors en Europe et l'amalgame fait autour du phénomène concentrationnaire laissent présager des difficultés auxquelles les déportés homosexuels vont être confrontés pour faire admettre leur statut de victimes de la barbarie nazie. Pour beaucoup d'entre eux, en effet, le retour à la liberté s'accompagne d'une autocensure justifiée par une législation hostile toujours en vigueur (parfois héritée des régimes totalitaires tout juste défunts) et la difficulté, sociale, familiale, professionnelle, de divulguer le motif exact de leur déportation. Après la guerre, la très grande majorité des déportés homosexuels a disparu dans l'anonymat. L'absence de reconnaissance officielle de cette déportation spécifique, l'absence jusque dans les années soixante-dix d'un militantisme homosexuel constitué, le silence des intellectuels et le peu d'intérêt des chercheurs et des historiens pour "une question qui n'existe pas" ont longtemps occulté une réalité qui s'est peu à peu estompée dans la mémoire collective. De nombreuses associations militent aujourd'hui dans le monde pour que les mêmes raisons homophobes n'emportent pas à tout jamais le témoignage des oubliés de l'Histoire que sont les déportés homosexuels. Parallèlement, des chercheurs, des historiens ont exhumé des archives et des documents. Et avancé des chiffres : selon le United States Holocaust Memorial de Washington, 90 000 à 100 000 homosexuels ont été arrêtés entre 1933 et 1945. 10 000 à 15 000 d'entre eux ont péri dans l'univers carcéral et concentrationnaire nazi.
Faut-il considérer comme digne de mémoire et de respect la déportation des uns et comme ignominieuse la déportation des autres ? Le silence qui entoure la déportation des homosexuels, comme celle des Tziganes, des francs-maçons, des malades mentaux, des handicapés, des témoins de Jéhovah, peut en effet faire penser à une approbation tacite. Et cette désagréable impression demeurera tant que persistera cette occultation sélective de la mémoire officielle qui continue d'imposer l'indifférence...
Après la guerre, les poursuites d'homosexuels ont été nettement moins intensives en RDA qu'en RFA, ou bien sûr qu'en URSS. Associations et publications homosexuelles étaient en revanche interdites en RDA jusqu'en 1988, alors qu'elles se sont vite recréées à dans l'allemagne de l'ouest de l'après-guerre.
A l'est, la RDA a également repris ce paragraphe 175 jusqu'en 1968, mais dans sa version d'avant 1935: nettement moins sévère, elle ne punissait que les actes sexuels avérés.
Au début des années 1950, un juge ayant déjà fait condamner près de 400 homosexuels entre 1938 et 1939, lança une véritable "chasse à l'homme" à l'aide d'un prostitué. Il fit ainsi arrêter une centaine de clients. Au moins cinq homosexuels ainsi traqués se seraient alors suicidés.
Entre 1950 à 1965, ce serait au moins 45 000 homosexuels qui auraient ainsi été condamnés en vertu du paragraphe 175 du code penal.
Ce n'est qu'en 1969 que le paragraphe 175 a été adouci : les relations entre hommes consentants de plus de 21 ans n'étant dès lors plus condamnables. Ce texte a ensuite totalement disparu en 1994, à la faveur de la réunification.
«Dans ce contexte de poursuites, jusqu'en 1969, les homosexuels n'ont pu faire le travail de mémoire que les survivants juifs ont entamé sitôt après la guerre, observe Karl-Heinz Steinle, expert au Musée homosexuel de Berlin. Comment aurait-on pu demander réhabilitation? Les condamnations étaient considérées comme justes !» Il aura fallu attendre 1954 pour qu'un journal associatif publie le premier récit d'un homosexuel déporté à Sachsenhausen, sous pseudonyme. «De 1945 jusqu'aux années 1960, nous avons un grand trou, poursuit l'expert du Musée de Berlin. La persécution se poursuivant, les gens ne prenaient pas de photos ou brûlaient les documents qui auraient pu les compromettre. Nous le constatons chaque fois que nous préparons une exposition sur ces années: les seuls chez qui l'on retrouve des archives sont généralement des hommes mariés, qui se cachaient derrière une façade bourgeoise.» En 2000, soit cinquante cinq ans environ apres la fin de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne tente enfin de se repentir : le Bundestag (parlement allemand) vote une résolution appelant le gouvernement à préparer une loi pour réhabiliter les dizaines de milliers d'hommes condamnés pour homosexualité entre 1935 et 1945. «Cinquante-cinq ans après, il ne reste quasiment plus de survivants», constate Günter Dworek, cheville ouvrière au Bundestag de cette réhabilitation. «Nous demandons donc au gouvernement d'envisager plutôt une indemnisation collective, au profit des mouvements homosexuels détruits par les nazis.»Le Bundestag exprime son «regret» pour les condamnations intervenues jusqu'en 1969. Concernant les condamnés de 1945 à 1969, «aucune réhabilitation ne semble toutefois possible», explique Günter Dworek, la Cour constitutionnelle fédérale ayant jugé l'article «conforme au droit» en 1957.
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Ce n’est pas gagné pour autant, faites des effort vous aussi. Pensez à ce malheureux Pierre qui a perdu ses amis gazés. Ne vous cantonnez pas dans votre petit bonheur personnel, Allez manifester à la Gay Pride ce VENDREDI 20 JUIN.
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