par LOLO
J'ai 32 ans et voilà 10 ans que nous nous sommes quittés. C'était hier. Comme hier, pas un jour ne passe sans que je ne songe à toi. Tes bras, ton torse, ta voix, de mon refuge d'antant, il ne me reste plus qu'une brève vibration de souvenirs trop abstraite pour la décrire.
Le vent, la pluie, la tempête, les orages, par là, je me suis débattu, seul, au corps à corps, à lutter contre moi même pour ma propre survie.
Puis tout recommence, mais rien n'est comme avant. C'est comme une retenue tout aussi abstraite qui me retient à toi, qui me contient et m'empêche de jouir d'un amour entier.
Des beaux garçons ne restent que l'éphémère d'une nuit ou d'une prestation.
De la séduction me pèse l'obligation d'affirmer mes préfèrences.
Oh vous, matins fébriles et calins, souvenez-vous de nous lorsque nous nous cachions du mépris ? Je ne me suis pas aperçu de votre naufrage.
Tu étais mon seul et unique amour, celui de ma vie.
Je ne parviens pas à aimer autant que j'ai pu le faire pour toi.
Pourtant dans ma vie, tout recommence, sans toi et malgré moi, sans épice ni chaleur. Mes efforts n'y font rien.
Je suis moi par convention.
Seule compte mon image et quelques performances particulières.
Dix ans déjà.
Comme tout a changé.
Serions nous désormais aussi émancipés que ne le sont nos cadets ?
Mais comme le temps est long.
La damnation de toi cruelle.
Aimer, c'est aussi savoir laisser partir.
Je te sais heureux dans les bras de ta dulcinée.
Je m'en vais ce soir rejoindre les bras de morphée.
Viens, mais ne viens pas quand je serais seule. Choisis plutot un soir de gala, toi et moi on se connaît déjà.
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