par dns34
Le début de l'année 2010 fut assez routinier, les travaux sur la maison de mon ami touchant à leurs fin, les weekend sont devenus sans saveur. Départs pour Nîmes les samedis soir après le travail et retour les mardis matins à Castries. Une accumulation de stress, Ian préoccupé par la rentabilité de sa boutique, son arrivée sur Nîmes récente et un cercle d'amis trop restreint ont eu raison de notre amour. Le 2 aout, jour de son anniversaire il m'annonça qu'il ne m'aimait plus, en réalité nous devenions plus des amis que des amants. Je suis allé au devant de la discussion parce que cela faisait déjà un moment que la relation ne me convenait plus et que je souhaitais une réaction de sa part. J'ai mal vécu cette séparation, mon amour propre ayant pris un sacré coup. Mais je crois que je suis à l'origine de cette rupture, je suis un peu trop en retrait du monde, en décalage avec la société et affreusement sauvage, du coup je ne sais plus comment agir avec les autres, je ne trouve pas ma place. Ca sera mon challenge 2011, rencontrer des gens et m'ouvrir aux autres.
J'ai rencontré fin octobre un gentil garçon prénommé Benjamin, artiste sculpteur en ferronnerie, je me suis vite attaché, trop vite, la rencontre s'est fait au mauvais moment, lui ayant énormément de travail de préparation pour les fêtes de fin d'année et moi l'activité de Toys montant en intensité. Bref une idylle qui n’aura duré que l’espace d’un mois. Cette expérience m’aura aidé à oublier Ian qui hantait alors mon esprit encore trop régulièrement. Mais après cette rupture il fut remplacé par Benjamin.
Internet et les t’chats étant mon espace de loisir favoris, j’ai sauté le pas et rencontré un Franco Italien nommé Renaud, le 19 décembre. Encore un garçon pour qui j’ai craqué et c’est là que je m’inquiète, je m’attache au premier venu et tout de suite, j’ai un terrible besoin de tendresse, de contact humain et je ne l’éprouve que de cette manière. Je ne sais pas faire la différence entre l’amitié et l’amour et je m’oublie radicalement dans la relation ; l’autre passe avant moi. De plus j’ai vécu seul trop longtemps et l’âge avançant je cultive une certaine angoisse à me retrouver seul. Renaud est un joli garçon de 4 ans mon cadet avec qui je me sentais bien. Mais l’amour naissant nous n’avons qu’une vision erronée de la réalité. J’avais décidé de vivre au jour le jour sans me projeter. Mais je me suis vite rendu compte que cette relation serait vouée à l’échec. Renaud est un bon vivant, il aime sortir et voir du monde, son travail le mène à ne pas être très disponible et je ne me sens pas à la hauteur. Ce matin au réveil en ce premier jour de la nouvelle année je me suis décidé à partager mes angoisses pour mettre fin à une relation que j’avais envie de vivre pleinement mais qui était perdue d’avance. Nous avons passés la matinée sur le canapé, un peu crevé de la soirée de la saint sylvestre et il est parti vers 15 heures. Depuis je m’en veux énormément et j’ai l’impression d’avoir encore une fois échouée. Mon année 2011 débute sur un grand vide, un cœur qui saigne, et beaucoup de larmes.
Ma vie ne me plait pas vraiment, ma maladie respiratoire me donne l’impression de m’empêcher de vivre normalement, je suis souvent pris et fatigué, et le mental de cette fin d’année ne fait rien pour améliorer cet état de fatigue récurent.
Coté professionnel, je suis à bout, 17 ans que je traine mes guêtres a Toys ou je n’apprends plus rien et j’ai la volonté de quitter cet emploi. Mais la conjoncture économique de la région est difficile, et l’âge avançant ont devient moins compétitif sur le marché de l’emploi. De plus je ne sais pas vers quoi m’orienter, je souhaiterai seulement sortir du commerce de distribution.
J’ai passé mi décembre un entretien professionnel cher Orange pro (France télécom) mais j’ai allégement planté celui-ci. Je me dis que c’est une première tentative et qu’il me faut continuer dans cette voie. Je voudrais trouver un travail plus gratifiant que celui que j’occupe.
Bref 2011 est bien là à présent, il faut que tout change, que je change. Je vais essayer de prendre soin de moi, de façon à mettre toutes les chances de mon coté, je suis un dépressif et j’en ai assez. Demain repas de famille à Castries, avec Cathy Philippe et les enfants. Ce sont des réunions qui me pèsent un peu parce que je ne partage pas ce que je suis au fond de moi mais ca va me faire plaisir de retrouver tout le monde quand même et la journée sera moins longue. J’ai délaissé un peu la famille ces dernières années au profit de ma vie personnelle, je n’en suis pas fier mais je me tourne vers ce que je juge le plus honnête pour moi…
Voilà je reprends le fil de mon histoire, 2 mois et demi se sont écoulés. Ce soir ça ne va pas fort, je me rends compte de ma fragilité sentimentale. Il est 23 heures passés nous sommes le samedi 19 mars et je suis encore seul. Je me retrouve là, en clinique, pour un traitement antibiotique. Une combinaison de 2 antibiotiques administrés en perfusion. Je me bas contre un pseudomonas, une vilaine bactérie qui est multi-résistante chez moi. Je suis en isolement parce que les autres patients du service, fragilisés par leur problèmes respectifs risqueraient d’être contaminés. Les journées sont longues mais avec un peu de chance je pourrais continuer ce traitement à domicile la semaine prochaine.
41 ans, ma vie à pris un nouveau tournant depuis ce début d’année. Ce repas dimanche j’y ai assisté, un repas pour célébrer l’avènement de 2011 en famille.
J’ai craqué lorsqu’après le repas nous sommes allés nous promener en garrigue. J’ai fondu en larmes en abordant mon mal de vivre. D’abord auprès de maman puis de ma sœur. J’ai exprimé le besoin de consulter un spécialiste. J’ai besoin de me faire aider, ai-je lancé, ou je vais faire une bêtise. C’était vraiment un appel au secours, je sentais bien que je sombrais. Maman s’est empressée de me communiquer l’adresse d’un psychiatre qu’elle avait consulté une dizaine d’années auparavant. J’ai pris rendez vous dés le lendemain, il le fallait cela devenait urgent. Avec beaucoup de chance le psy m’a reçue très rapidement. En parallèle j’avais esquissé des résolutions. Comme toutes celles que l’on prend en début d’année et auxquelles on ne s’attache que très rarement.
En premier lieux, me prendre en main, ne pas rester dans cet état. Le chemin je l’avais déjà en quelque sorte fait - et le fait de vouloir consulter annonçait déjà le désir de m’en sortir. Ensuite m’ouvrir aux autres, une chose plus difficile mais qui était en accord avec la résolution suivante, celle de me m’inscrire en salle de sport. Ainsi, je cassais le rythme maison-boulot, celui qui pendant longtemps régulait ma triste vie. Cela me permettrait de modifier mon apparence physique générale, ainsi de gagner un peu plus confiance en moi. Objectif, prendre du poids mais pas n’importe comment, le but étant de pouvoir s’afficher à la plage cet été sans grands complexes.
Février à été le mois des rencontres, les vacances aidant et après une petite discussion avec mon ami et collègue de travail Vincent je me suis décidé à forcer les rendez-vous. Vincent à eu raison, ça fait du bien d’envisager les choses différemment et ce n’est pas difficile de rencontrer des garçons et c’est même plutôt agréable. On fait de temps à autres de belles rencontres. On aimerait même parfois qu’elles durent un peu plus. Or là c’est encore cette putain de fragilité sentimentale qui se manifeste. Bref, l’objectif fixé étant de voir un garçon pendant ma période de congés, une semaine, j’ai mis tout en œuvre pour y parvenir. Je vous avoue que ce n’est pas compliqué dans le milieu gay. Je ne suis pas un top modèle mais combien de gars cherchent à rencontrer d’autres hommes pour une soirée.
Bref ce fut Alain, un gentil garçon de 45 ans rencontré sur Badoo. Nous avons passé une soirée agréable à échanger un peu de tendresse. Ça m’a fait du bien, j’aurai bien aimé le revoir mais je crois que je lui ai fait un peu peur. Non pas physiquement mais plus dans l’expression de mes sentiments profonds. Après une relance par les biais d’internet, à laquelle il a habilement refusé et de façon assez diplomatique, j’ai décidé de l’oublier.
Ce n’est pas toujours évident surtout lorsqu’on croise ces mêmes visage sur la toile…Ce fut la rencontre du début de semaine et toujours décidé à trouver l’âme sœur je ne me suis pas arrêté là. La fin de semaine amena chez moi un homme marié. Profils que j’avais complètement mis de coté parce que non compatible avec mes principes de base et mon désir de vie. J’avais déjà pas mal discuté avec Alain et nous décidâmes de nous retrouver chez moi. L’homme ne m’attirait pas franchement, il ne correspondait pas à mes critères de choix, il était grand, quelques kilo en trop, châtain clair et les yeux vert, le bas du visage ne me plaisait pas, on s’attache parfois à peu de choses. Objectivement pas vilain mais loin du macho méditerranéen qui me fait vibrer. Je crois que je l’ai touché, ça à été réciproque. Malgré une vie à 100 à l’heure entre son commerce en difficulté et sa famille à plus de 100 km de son lieu de travail, il a trouvé le temps cette première semaine de venir me voir 4 fois. Inondé de sms et de petits messages en tout genre sur le répondeur je trouvais cette intrusion enivrante. Je comptais enfin pour quelqu’un. Sa douceur et son attachement à facilement eu raison de ma raison. Sexuellement incompatibles à la base, nous avons trouvé sans en discuter un compromis qui anéantissait toutes nos barrières. Je crois qu’il a su réveiller mon désir profond et contrarié de soumission et réciproquement ; en deux jours j’ai découvert plus qu’en 20 ans de sexualité.
Je lui envoyai le message suivant pour lui exprimer ce que je ressentais alors :
Voila, notre rencontre a eu lieu. Cela devenait obsédant de voir en chair et en os et à qui j’avais affaire, je languissais. Je n’ai pas été déçu, du tout. Lorsque tu es parti, je me suis allongé sur le canapé, et le manque de sommeil de la veille se faisant ressentir, je me suis endormi comme une masse. Réveillé à 20 heures par le journal télévisé je suis monté me doucher (après avoir gardé sur moi une marque de ton amour le temps de ce somme). Je me suis mis à rire tout seul en repensant aux belles gifles que tu m’as « gentiment » données. A présent je suis au lit, je pense encore à toi, à notre accord de « pas de message » et sa mise en application. Je ne voulais pas penser à tout cela ce soir, je voulais faire le vide mais ce n’est pas évident. Sur le sofa je retrouve ton odeur, légère mais présente et c’est bon. Je me sens seul, et peut être plus que lorsque je l’étais vraiment. Contrairement à la façon dont tu appréhende la chose et dont nous avons déjà discutés, je trouve que la solitude se fait ressentir de façon beaucoup plus intense, cela est sans doute dû à l’absence de l’autre et le manque de cette «affectuosité » naissante. En tout cas je le vis ainsi. Mais ce n’est pas grave; je me complais un peu dans la souffrance comme je te l’ai dis, ça me donne l’impression d’exister vraiment. Il y a une phrase qui me plait bien et qui reflète un peu ce que je ressens : «ce n’est pas dans le bonheur que l’on grandit ».
Je ne sais pas combien de temps cela durera, et je n’ai pas envie d’y penser pour le moment. Je veux juste que tu te protège de moi, parce que je pense qu’il le faudra. Soi égoïste toi aussi, tu as le droit d’être heureux. Je ne veux pas te faire souffrir et je veux rester sincère avec toi. C’est pour ça que je ne m’interdit pas de nouvelles rencontres, je ne sais pas ce qu’elles seront, peut être juste amicales, mais je crois que j’ai aussi besoin de découvrir l’homme, pour m’en inspirer un peu. Et sexuellement je pense encore avoir beaucoup de choses à découvrir. Alors chatter avec des mecs, c’est aussi un peu l’impression de te tromper, ça me gène. Ce soir j’ai fait un passage éclair sur 1 ou 2 sites et je n’ai pas spécialement l’envie de m’y attarder.
Pour en revenir au sexe, je crois que ça ne va pas être évident. Je t’ai dis que j’étais actif et je le suis. En revanche j’avais tellement fantasmé sur toi que j’avais envisagé la chose inverse, j’y étais préparé et ce que tu m’as fait m’a fait beaucoup d’effet. Mais je ne pourrais pas avoir ce rôle à chaque fois, c’est contraignant, peu pratique et je ne saurais le gérer. Le sexe n’est pas primordial, tu l’as bien compris mais à son importance, ce n’est pas l’aboutissement de la relation mais s’en est une dimension non négligeable et c’est souvent, après les câlins et la tendresse, ce par quoi on aime finir.
J’ai envie que tu te livre à moi, que tu me parles de toi, de ta vie, de ton travail, quelles sont tes joies et tes peines, tes angoisses, partage tes sentiments. Je suis à la fois ton ami, ton confident, ton amant ; Je ne veux pas que tu considère cette relation à sens unique. Tu m’as dis que tu voulais être la pour moi, sache que c’est réciproque. Si je dois ne rien t’apporter je ne vois pas l’intérêt de la relation. J’ai besoin de me sentir utile. Je vais t’appeler ce soir « mon cœur » parce que j’en ai envie. Tu me fais du bien et c’est super agréable. Merci d’être là, de l’avoir été cet après midi. J’ai hâte de découvrir la suite. Tendres bisous.
Avec du recul pourtant je pense que cette relation est vouée à l’échec. Ensemble depuis 6 semaines et en dehors de la première ou nous nous sommes vus très souvent, Alain n’est venu me rejoindre que 2 fois. Il est clair que pour moi c’est insuffisant. La fréquence des échanges virtuels s’est réduite également comme peau de chagrin. J’ai besoin de sentir que j’existe pour l’autre et je n’ai plus se sentiment. Au final je ne sais même pas si nous avons des points communs, des passions à partager en dehors du sexe et de cet échange de douceur lorsque nous nous voyons. La décision de le quitter fut prise. Non pas par manque d’amour, au contraire, bien au contraire, il me faut avancer, mes principes me bloquent. Je lui avais pourtant dis que je ne recherchais pas ce genre de relation sentimentale, que j’avais déjà donné avec Jean-François, que j’avais souffert et que je ne le voulais plus. Je lui ai donc annoncé que malgré notre relation je ne m’interdirais pas de rencontrer d’autres hommes, pour mon épanouissement personnel et parce que pour moi c’était une façon de connaitre d’autres gens et de trouver celui qui collerait à mes attentes. Compréhensif, il me dit qu’étant donné sa situation il ne pouvait pas me faire de reproches et rien m’interdire. Ça me plut. Il me demanda pourtant de lui en parler que lorsque j’aurai trouvé le bon; moment ou alors il s’effacerait. A ce moment là je l’ai trouvé formidable.
Bref, un passage éclair chez le psy m’a fait réviser ma position. Le Dr. me dit qu’en l’état actuel des choses, il ne me conseil pas de perdre ce lien affectif, je me restructure et j’ai besoin de repères. Je ne suis pas convaincu de cela mais on va prendre encore un peu de temps pour la décision.
Donc malgré mes principes j’ai rencontré d’autres personnes.
Benjamin, l’artisan ferronnier qui était lui aussi un peu l’objet de ma dépression à refait surface. Il m’a recontacté. Ça m’a fait un plaisir immense, je n’ai jamais arrêté de penser à lui et encore aujourd’hui. Il m’a demandé de le rejoindre un soir chez lui, essuyant d’abord un refus de ma part une envie grandissante me précipita à sa rencontre. J’avais rêvé de cette soirée de retrouvaille, de partage au coin du feu, un grand verre ballon de rouge à la main lui contre moi et nous échangeant nos secrets. La soirée fut différente. Lui blessé par une chute quelques jours avant avait du mal à se déplacer. L’individu était complètement introverti, je n’arrivais pas a discuter avec lui. J’avais pourtant besoin d’échange verbaux et lui se prostrai dans un silence pesant. Apres quelques baisers, sans mots dire, Benjamin se lève, se traine jusqu'à sa chambre à l’étage. Après quelques minutes je lui demande ce qu’il fait, il me prie de le rejoindre. Je monte m’avance et le trouve nu dans son lit. Je n’ai pas envie de ça, pas maintenant, pas comme ça. Il m’attire vers lui, je me déshabille alors malgré moi et me glisse entre les draps. On s’embrasse, le cœur n’y est pas, le corps répond mais pas le tête. Il se tourne, se retourne, je me pose sur lui. Je souffre, pour lui, l’homme échoué, ce naufragé qui m’a tant touché en octobre dernier. Non je ne répondrai pas à sa demande, je ne veux pas que ça ce passe ainsi. Je m’assieds sur le bord lit, lui répond qu’il doit être fatigué et je lui dis que je vais plutôt rentrer à la maison, que c’est mieux ainsi. Je me lève et file.
J’aurais aimé qu’il me recontacte depuis, histoire de discuter de cette soirée. Comme à son habitude Benjamin fait le mort, le remords, la honte? Je ne sais pas, pas de nouvelles depuis malgré mes relances. J’ai l’habitude de ce comportement, je laisse faire si il a envie il fera la démarche.
J’ai beaucoup exprimé ma souffrance sur Facebook ces derniers temps, beaucoup à cause de lui. Voici ce que j’ai pu écrire :
Ceci est la vie comme je l’entends, celle ou il est des choses fragiles qui risquent de changer soudainement du meilleur au pire au meilleur. On vit nos peines, nos désirs, nos rêves profonds. Et si tout devait s’arrêter là, à cet instant précis, est-ce dans un mélange de douceur violente que tout s’effacerai ? Peut être; avec la sensation ultime d’avoir vécu. Un cadeau de la vie, ce pour quoi on existe, l’amour la générosité d’une âme pure et infinie. Perdre ce que l’on a, préserver ce qu’il en reste et s’ouvrir. Souffrir aussi de ses sentiments, de ce mélange exaltant, du manque, de l’abondance et la peur de mal faire ce bien qui nous réchauffe le cœur. Un hymne à la vie quand elle nous quittera.
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Je crois que tu n’es pas prêt, pas prêt pour moi, pour vivre une histoire ... Mes doutes se confrontent aux tiens, et tu n’es pas là pour me rassurer. Alors que faire ? Je pense qu’il est préférable que je passe mon chemin. Parce que l’amour doit être passion et non réflexion, et que finalement même si je me complais dans ce sentiment de souffrance, il devient parfois trop lourd à porter. Peux être n’est ce pas la bonne période, le moment ou les choses s’articulent et s’imbriquent parfaitement pour toi. As-tu cette volonté aussi, et avec qui ? Qui sait, nos chemins se recroiseront-ils peut être ; je l’espère pas trop tard ! Mais c’est là que j’ai besoin de l’autre, besoin de vivre et tu n’es pas présent. Tu as été un vrai cadeau pour moi, je ne crois avoir jamais rencontré un homme comme toi, dans la simplicité, l’honnêteté et l’humilité. Peut être un peu trop de sensibilité, qui fait que tu n’oses pas mettre les gens dans une position inconfortable, tu les ménage. Je préfère ainsi, j’ai comme ça l’impression de prendre une décision dont je ne pourrais te faire le reproche, c’est a moi que j’en voudrais. Je ne cherche pas à te bousculer ni te faire souffrir, c’est la dernière chose que je voudrai faire, tu ne le mérite pas. Je te remercie pour cette belle rencontre. Tendrement Denis.
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Le cœur retourné, l’angoisse montante, des insomnies nouvelles. Un passé proche qui vous revient dans la gueule. Impossible de faire abstraction, trop présent trop pesant. Un livre ouvert, dont on attend la fin pour enfin passer à la suite. Des regrets, beaucoup de regrets. Accepter les faits, ce qui est, ce qui à été et ne sera sans doutes plus. Une reconstruction avortée. Un nouvel élan, stoppé dans sa course. Des actes, des paroles justes, de la sincérité et de l’incompréhension. Une vision différente, de la simplicité, un échange, de bons moments, un feu pour se réchauffer le cœur, un lit pour le corps et toi pour mon âme. Un désir sommaire, masculin, fort et fragile. Avec le plaisir de donner sans attendre en retour, en retour réciproque. Tellement de choses à dire…les dernières pages, livre ferme toi. Denis ouvre toi.
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Il ne fallait pas me bousculer, il ne fallait pas venir me chercher. Qu’est ce qui te donnait le droit d’insister ainsi, je redoutais ce qu’il se passerait. Et voilà nous y sommes, j’y suis et encore plus qu’avant…Je m’enlise. Lentement le néant reprend la place que tu avais créée autour de moi. Au final je pense que l’aventure ne valait pas la chance que je lui ai donnée. Je ne voulais que me préserver. J’ai trouvé en toi cette douce tendresse mélancolique qui m’animait alors. Depuis cette douleur est exacerbé. Je ne trouve plus d’intérêt en rien et pourquoi même être. Si je choisi de me fermer que vais-je devenir ? J’ai presque tout pour être heureux mais il me manque l’essentiel. Et je ne suis plus en mesure de le reconstruire. Je me résigne, je me résous à laisser à nouveau faire le destin mais cette fois je tricherai, je ne dirai rien sur mes sentiments. Sur mes craintes et mes envies.
En résumé, je crois que l’histoire avec Benjamin c’est terminée cette fois ci, pour ma part je suis guéri. Si il envisage de me revoir à nouveau ca sera avec grand plaisir, par amitié ou autre. Sans qu’il adopte cette dernière attitude, un comportement bizarre ou on dirait qu’il est sous l’emprise d’une substance illicite. Un comportement pas très rationnel et assez déroutant.
Etant toujours avec Alain, l’homme marié, je me suis ravisé sur l’éventualité de rencontrer des personnes ayant le même profil, finalement j’ai repris contact avec Rick, jeune homme marié de 37 ans vivant à quelques kilomètres de chez moi. Me disant que la distance étant relativement proche j’avais sans doute la chance de le voir plus souvent. En le pressant un peu Rick est venu rapidement à la maison, le rendez vous était convenu en « tout bien tout honneur », juste pour faire connaissance. Un garçon sympa, bavard et intéressant. Encore un mec qui ne colle pas exactement à mes critères de beauté mais ça fait longtemps que je ne m’attarde plus sur cela, le plus beau étant souvent à l’intérieur. Bref nous avons discutés librement puis il est rentré chez lui. Nous nous sommes recontactés et avions convenus d’un rendez vous ce matin même, dimanche 20 mars. Le destin en a fait autrement puisque je me retrouve dans ce lit d’hôpital. Finalement ce n’est pas plus mal, je crois que j’ai besoin de prendre du recul face à cette rencontre, n’étant pas sur de moi.
De plus, une nouvelle rencontre mercredi dernier, encore une, la dernière en date et m’ayant complètement comblée, à remis pas mal de choses en question. Je vois toujours que je suis fragile, que je m’attache encore trop facilement, je crois pourtant que la clé de ma guérison est celle-ci, cette méthode qui me pousse a rencontrer du monde pour effacer mes souffrance et me rendre compte que l’essentiel ne réside pas en un seul homme et que l’on peut trouver une certaine notion du bonheur, un épanouissement auprès de plusieurs êtres, le temps de trouver le bon, celui qui acceptera, vous acceptera et qui vous conviendra.
Vincent : bonne situation, aisance verbale remarquable, d’une apparence assez charmante est un bel homme proche de la cinquantaine. Successivement marié, père, divorcé, ayant vécu quelques années avec un homme, et à nouveau avec une fille en union libre, Vincent s’assume parfaitement. Sur le plan sexuel également et c’est avec lui que j’ai découvert réellement la passivité. Avec Alain, ça n’était resté qu’a l’ébauche de fantasme, un projet commun futur mais jamais consommé. Vincent m’a libéré, je me suis lâché, totalement. Il s’est donné à moi aussi. J’ai aimé cet échange réciproque, cette douceur violente, ce désir brulant de ne faire qu’un avec l’autre.
J’espère le revoir, j’aimerai. Je serai prêt à tenter l’expérience avec lui, si il cherche ce type de relation, un amant qui accepte sa situation. J’ai envie de vivre le moment, qu’il ne dure qu’un temps ou une éternité. Je resterai maitre de mon destin et je saurai partir lorsque le besoin s’en fera ressentir. Je ne lui ai pas parlé de tout cela, je ne connais pas sa position vis-à-vis de moi. Le moment est mal choisi pour tester la situation, 15 jours sous perfusion ça ne rends pas les choses faciles. Je n’ai pas le choix il me faut attendre. J’espère qu’il aura envie de m’attendre, de tenter l’aventure. Je laisse faire les choses on verra bien. Le livre n’est pourtant pas fermé à d’autres rencontres.
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