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Journée mondiale contre l'homophobie : un bilan très positif | 18/05/2005 Strasbourg, Rennes, Marseille, Paris, Lyon, Nantes, Avignon, Amiens, Bourges, Grenoble, Metz, Angers, Biarritz, Toulouse, Reims, Bourg-lès-Valence, Montpellier, Lille, Dijon, Sarreguemines, etc : partout en France, ont été organisés, débats, manifestations, rencontres sur le thème de l'homophobie. Pour la première journée mondiale de lutte contre l'homophobie, ce fut un succès important en France, mais aussi à l'étranger. Action emblématique de la journée, une manifestation à l'appel de nombreuses associations avait été organisée devant l'ambassade du Sénégal à Paris. «Le Sénégal est dans la moyenne des 80 pays où l'homosexualité est réprimée, a expliqué Louis-Georges Tin, un des initiateurs de cette journée. Bien sûr, c'est pire dans d'autres pays, mais au travers de celui-ci, on s'adressait à tous les autres.» L'article 319 de la loi sénégalaise condamne à cinq ans d'emprisonnement «tout acte impudique ou contre-nature avec des personnes du même sexe». Le choix de cette cible était également motivé par les persécutions dont a été victime le correspondant au Sénégal de la Journée mondiale contre l'homophobie, qui a été passé à tabac, et a dû fuir la ville où il habitait jusqu'alors. L'ambassadeur du Sénégal aurait semblé «étonné» d'apprendre cette nouvelle, et aurait juré que de telles pratiques policières étaient impossibles dans son pays. Plusieurs militants (Louis-Georges Tin, Patrick Lozès de l'association Capdiv, Malik Salemkour de la LDH ainsi que Monseigneur Gaillot) ont pu rencontrer l'ambassadeur du Sénégal durant plus d'une heure. Monseigneur Gaillot s'est dit «un peu déçu» par la rencontre et a regretté n'avoir pas été entendu «au sujet des souffrances liées à l'homophobie». Par ailleurs, le concours de nouvelles contre l'homophobie, organisé par Louis-Georges Tin et l'Union des écrivains gais en collaboration avec Têtu, a été remporté par Fabrice Zavaglia pour sa nouvelle «Pyton Dynastie». Le jury était composé, sous la présidence de Anne F. Garréta, de Christine Lemoine (librairie Violette & Co), Marine Rambach (éditions gaies et lesbiennes), Patrick Dubuis (revue Inverses), Olivier Delorme (éditions H&O). Ce texte sera publié dans un prochain numéro de Têtu. |
Source : Par Paul Parant pour Têtu
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