28/01/2005 Le Parlement européen a adopté hier 27 janvier 2005, à une large majorité une résolution de groupes PPE-DE PSE, ALDE Verts/ALE et GUE/NGL relative au «souvenir de l'Holocauste, l'antisémitisme et le racisme». Soixante ans après la libération du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, «où ont été assassinés un nombre total de près d'un million et demi de Juifs, Roms, Polonais, Russes et de prisonniers de diverses nationalités ainsi que des homosexuels», les députés rappellent «l'horreur monstrueuse de la tragédie de l'Holocauste» et veulent rendre hommage à «toutes les victimes des nazis». La résolution réaffirme que «le souvenir et l'enseignement sont des éléments essentiels des efforts entrepris pour lutter contre l'intolérance, la discrimination et le racisme». Dans ce but, les députés proposent de proclamer le 27 janvier Journée européenne de commémoration de l'Holocauste sur tout le territoire de l'Union Européenne. Les parlementaires stigmatisent dans ce texte la montée « préoccupante » de l'antisémitisme et des incidents racistes commis en Europe ces dernières années. Ils soulignent notamment la «persécution de personnes fondée sur la race ou l'origine ethnique, la religion, les convictions politiques la catégorie sociale ou l'orientation sexuelle». Cette prise de position explicite concoure à la reconnaissance de la déportation de homosexuels. En Italie, une plaque en mémoire victimes homosexuelles des nazis a été déposée au camp de San Sabbas. En Autriche, Hosi, la principale association LGBT, a appelé le gouvernement de coalition entre populistes et chrétiens démocrates, à réhabiliter les déportés homosexuels, au même titre que les autres victimes. Bettina Nemeth, la porte-parole de l’association, a lancé un ultimatum au chancelier Wolfgang Schüssel : si, d’ici à la fin du mois de février, son gouvernement n’a pas daigné répondre à cet appel, l’association organisera une action de protestation le 8 mai prochain, au camp de Mauthausen, et promet aux autorités une mobilisation européenne à son encontre, «telle que l’Autriche n’en a pas vu depuis les sanctions des 14 de l’Union en 2000» lors de l’arrivée du parti de Jörg Haider au pouvoir. En France, la Fédération des CGL et l'association An Nou Allé regrettent que «les homosexuels et des noirs d'origine africaine et antillaise qui furent assassinés dans les camps nazis restent dans le néant où la “race supérieure» entendait les faire sombrer». «Le 26 avril 2001, pour la première fois, l'État a évoqué la déportation homosexuelle par l'intermédiaire de Lionel Jospin, alors Premier ministre, rappelle un communiqué. La Fédération française de CGL appelle le Président de la République, Jacques Chirac, et Jean-Pierre Raffarin, à poursuivre ce travail.» |
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