03/02/2005 «Flip-flop», c’est le surnom dont l’équipe de campagne de George W. Bush avait affublé John Kerry, en raison de ses changements de position successifs sur la guerre en Irak. Aujourd’hui, c’est le Président américain qui fait office de girouette, sur un tout autre sujet : la possibilité pour les couples homosexuels de se marier. Après avoir déclaré au Washington Post qu’il ne se battrait pas pour faire passer à tout prix un amendement à la Constitution fédérale interdisant le mariage des couples du même sexe (lire Quotidien du 17 janvier), il s’est de nouveau prononcé, hier, mercredi 2 février, pour un tel amendement lors de son discours sur l'état de l'Union devant le Congrès, comme l’an passé. «Comme le mariage est une institution sacrée et constitue le fondement de la société, il ne sera pas redéfini par des juges militants», a dit M. Bush en critiquant une fois de plus implicitement les magistrats qui ont autorisé les unions de couples gay et lesbiens dans certains États. «Pour le bien des familles, des enfants et de la société, je soutiens un amendement constitutionnel pour protéger l'institution du mariage», a-t-il affirmé. Après l’interview au Washington Post, des porte-parole de la Maison blanche s’étaient empressés de faire leur apparition sur les plateaux des différentes chaînes de télévision pour atténuer la portée des déclarations du Président. Le texte de l’amendement a été réintroduit devant le Sénat le 24 janvier (lire Quotidien du 26 janvier). |
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