08/02/2005 Après la décision de la juge Giuliana Bologna d’autoriser un sans-papiers sénégalais à rester en Italie parce qu’il est homosexuel, les réactions de conservateurs se multiplient. Si Rocco Buttiglione considère «juste» la décision du tribunal, il en profite pour déclarer, une fois encore, qu’en Italie, les «lobbies gay» sont les seuls à faire preuve de discrimination, envers les chrétiens. Il fait référence au tollé qu’ont déclenché ses propos homophobes lors de son audition devant les députés européens (lire Quotidien du 12 octobre 2004). Toujours à droite, Luciano Dussin, député de la Ligue du Nord, juge la sentence «incroyable et honteuse» et s’interroge : «L’Italie est-elle en train de devenir la terre de tous les viados [travestis brésiliens] du monde ?». Laura Boldrini, porte-parole de l’antenne italienne du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), se déclare «stupéfaite par la réaction que le cas a provoqué» en Italie, car l’obtention du statut de réfugié politique pour une personne qui risque d’être persécutée parce qu’elle est homosexuelle «est une pratique consolidée tant dans l’Union européenne qu’en Italie au regard de la Convention de Genève de 1951». La section italienne d’Amnesty International, qui espère que les députés tiendront compte de ce jugement lors de l’examen, ces jours-ci, de la proposition de loi sur le droit d’asile, souligne que les gays sont punis dans 70 états et sont condamné à mort dans quatre pays (Arabie Saoudite, Soudan, Mauritanie et Iran). |
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