19/07/2005 Lors de la table ronde du 13 juillet dernier, organisée par la mission d'information parlementaire sur la famille, l'Inter-LGBT, l'APGL, Coparentalité, HES et GayLib ont défendu, sur le principe de l'égalité des droits, l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe, la possibilité d'adopter l'enfant du conjoint de même sexe, un assouplissement de la délégation de l'autorité parentale et une amélioration du Pacs. L'APGL, HES et GayLib ont également revendiqué l'ouverture des techniques d'aide médicale à la procréation à tous les couples présentant un projet parental solide. Les réactions de la mission, qui revenait d'un voyage en Belgique et aux Pays-Bas, après avoir visité l'Espagne et l'Angleterre au printemps, furent très variées. «Tous les enfants doivent avoir les mêmes droits. Ces 100.000 enfants [vivant dans des familles homoparentales] ne doivent pas rester sur le bord de la route», a ainsi déclaré la député Nadine Morano (UMP). Valérie Pécresse (UMP), rapporteur de la mission, s'est inquiétée de la façon d'organiser juridiquement la filiation dans un contexte de coparentalité. «Aux Pays-Bas, la loi a remplacé le tabou par un autre : celui de deux parents, le plus souvent deux mères, alors que la réalité est autre, avec trois ou quatre parents.» Valérie Pécresse a également tenu à rectifier les propos qui lui ont été prêtés dans un article du Monde du 9 juillet 2005 : «Je n'ai jamais dit que "le mariage homosexuel en France ne bloque que sur la filiation". Pour moi, mariage et filiation sont indissociablement liés et doivent être traités ensemble. Personnellement, je reste très attachée au modèle un père, une mère et des enfants». «Il est important d'aborder l'adoption, parce que la valeur symbolique est très forte, même si cela ne concernerait que peu d'enfants», a déclaré Patrick Bloche (PS), président de la mission, en se demandant toutefois s'il ne fallait pas «dérouler le fil à l'envers», en partant de la délégation de l'autorité parentale, pour ensuite aborder l'adoption et le mariage. «Dans tout ça, quid de l'enfant ? Pourquoi demander un droit à l'enfant qui est contraire à son intérêt ? Demandons plutôt si les enfants n'ont pas le droit de dire qu'ils ne souhaitent pas être élevés par des parents homosexuels !» a fustigé Jean-Marc Nesme (UMP), qui a qualifié «d'idéologique» le discours des associations, jugeant leurs revendications «contraires à la Déclaration des droits de l'Homme» et rappelant que «le droit n'a pas à prendre en charge la vie sentimentale des citoyens (…) mais est fait pour mettre de la clarté dans les faits et de la hiérarchie des valeurs».«Ce n'est pas là de l'homophobie», a poursuivi Jean-Marc Nesme, qui estime «respecter les personnes homosexuelles» mais souhaite simplement que «la loi attribue un traitement différent à des situations différentes» et «fixe des interdits». Annick Lepetit (PS) a noté que les revendications des associations présentes rejoignaient celles des associations familiales reçues le 29 juin. Familles de France, Familles rurales et la Confédération nationale des associations familiales catholiques qui avaient annulé leur venue à cette précédente table ronde seront reçues à huis clos, selon leur souhait. Les travaux de la mission reprennent en septembre avec un voyage au Canada. |
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