25/02/2005 Le schisme se précise au sein de l’Église anglicane. Réunis en conférence épiscopale en Irlande du nord, 38 primats venus du monde entier ont demandé aux Eglises américaines et canadienne de se retirer temporairement pour reconsidérer leur position vis-à-vis de l'homosexualité, selon un communiqué publié hier soir, jeudi 24 février. Cet appel, lancé à l'issue de la réunion de 38 primats, renforce le risque d'un schisme à l'intérieur de l'Eglise anglicane qui compte environ 78 millions de fidèles dans le monde. Les dirigeants anglicans ont également appelé à un moratoire sur la bénédiction des unions homosexuelles et l'ordination des évêques impliqués dans des relations homosexuelles, selon le communiqué. L'Eglise s'est trouvée divisée depuis que l'Eglise épiscopale américaine a avalisé l'élection d'un évêque ouvertement homosexuel, Gene Robinson, dans le diocèse de New Hampshire. A la même époque, le diocèse de New Westminster à Vancouver, au Canada, était devenu le premier diocèse anglican qui introduise un service de bénédiction pour les couples homosexuels. «Notre institution continue de traiter les situations qui se sont créées en Amérique du Nord avec le sérieux le plus total», poursuit le communiqué. Depuis quelques temps, on note l’influence grandissante d’un mouvement radical, dénommé Alpha, qui prêche que les homosexuels ne sont pas seulement des pécheurs, ils sont aussi malades et doivent être soignés. Le Révérend Nicky Gumbel, leader du mouvement, considère que l’Église anglicane est « décadente » et qu’il faut retourner « aux bases » du christianisme. En clair, dire non aux rapports sexuels avant le mariage, au féminisme, à l’avortement et aux gays. Selon ses préceptes, les homosexuels qui ne pourraient pas se « soigner » devraient se forcer à l’abstinence. 1,6 millions de personnes auraient déjà suivi des séminaires où Alpha enseigne ces idées. |
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