25/02/2005 L'armée américaine a dépensé 200 millions de dollars en dix ans pour remplacer les 9.488 soldats homosexuels exclus du service dans le cadre de sa politique «don’t ask, don’t tell», révèle une étude parlementaire publiée hier, jeudi 24 février. Adoptée en 1993, cette politique, selon laquelle les soldats homosexuels peuvent rester dans l'armée s'ils ne font pas état de leur orientation sexuelle, est le résultat d’un compromis, après la polémique soulevée par le président Bill Clinton qui souhaitait lever le bannissement des homosexuels dans l'armée. L'étude du Government Accountability Office, équivalent de la Cour des Comptes en France, relève que 8% des homosexuels exclus entre fin 1993 et 2004 occupaient des postes importants. Par ailleurs, 3% d'entre eux parlaient des langues étrangères recherchées. En l'absence d'autres données, l'étude porte uniquement sur les coûts du recrutement et des entraînements. Le recrutement pour remplacer les militaires exclus dans ce cadre a coûté 95 millions de dollars, tandis que la formation des remplaçants a atteint 48,8 millions pour la marine, 16,6 pour l'armée de l'Air et 28,7 millions pour l'armée de Terre. Le départ de militaires homosexuels a connu un pic en 2001 avant de décliner nettement chaque année suivante, alors que l'armée américaine s'engageait en Afghanistan et en Irak. Sur les 9.488 militaires exclus pour homosexualité, 73% sont des hommes contre 27% de lesbiennes. La très grande majorité d'entre eux a été exclue pour s'être déclarés homosexuels ou bisexuels, tandis que 16% d'entre eux l'ont été après avoir entretenu, tenté d'entretenir ou sollicité des relations homosexuelles. (avec AFP) |
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