07/03/2005 Voici le visage de l’Italie. Son meilleur visage. C’est Nicola Calipari, le chef des services secrets italiens à Bagdad, tué par les soldats américains pendant la libération de la journaliste Giuliana Sgrena, pendant qu’il la couvrait avec son corps, qui nous le montre. Des dizaines de milliers de personnes, sous la pluie, même la nuit, d’un dimanche, tous unis, à Rome, au Vittoriano. Tous en rang, pour s’approcher de ce cercueil, honorer cet homme, lui rendre un peu de cette humanité que lui-même, même dans la fonction qui était la sienne, a su donner, dans le silence, la discrétion, l’anonymat. Voici le visage de l’Italie : un président, à l’aéroport militaire, les mains levés («Je me rends»?) contre une caisse en bois enveloppée d’un drapeau tricolore. Et voici les funérailles d’État, comme il se doit. Ce matin, lundi, à 11 heures. L’adieu a un homme droit, inconnu des italiens. À ce policier, connu des gays romains pour avoir créé, en 1994, avant toute loi, un numéro vert de la préfecture pour lutter contre la vague d’homicides d’homosexuels de l’époque, contre les discriminations et les violences homophobes. Voici l’Italie, pour une fois, unie. |
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