01/12/2005 Alors que plus de 80 associations de lutte contre le sida dénonçaient hier, mercredi 30 novembre, l'inaction des gouvernements successifs et en particulier du gouvernement de Dominique de Villepin (lire Quotidien du 30 novembre), Jacques Chirac a demandé en Conseil des ministres qu'un «travail de prévention ciblé» soit mené en direction des jeunes et des femmes d'origine africaine face à la progression du sida en France. Il a également demandé, lors d'un entretien avec Christian Saout et Pierre Bergé, que des distributeurs de préservatifs à 20 centimes d'euros soient installés dans tous les lycées de France. Le président de la République a également de demander au ministre de la Santé de faire «vraiment respecter tous les droits des personnes malades», et, plus particulièrement, l'accès aux assurances et au crédit, suggérant que le dispositif de la convention Belorgey soit revu «pour le rendre effectif». «C'est valable pour le sida, mais aussi pour le cancer et en général pour toutes les personnes qui ont une maladie grave», a précisé Jacques Chirac. Par ailleurs, la séance des questions au gouvernement de mercredi après-midi a débuté par une série de quatre questions posée par Alain Marti (UMP), Gérard Bapt (PS), Gilles Artigues (UDF) et Pierre Goldberg (groupe communiste et républicain) au sujet de la politique gouvernementale de lutte contre le sida, à la demande de Jean-Louis Debré, qui avait déjà organisé un même dispositif exceptionnel lors de la journée des femmes. Les députés étaient au moins tous d'accord sur une chose: l'insuffisance des moyens engagés par l'État contre le sida. Dans sa réponse, Dominique de Villepin a déclaré que «le sida tue encore aujourd'hui dans notre pays, et nous assistons à une augmentation des comportements à risque» et a proposé d'agir dans trois directions: «repenser les outils de la politique de prévention» en multipliant «des actions et des campagnes beaucoup plus ciblées» -notamment vers les homosexuels et les populations migrantes-, ce qui est demandé depuis des années par le milieu associatif, «repenser la politique d'éducation sexuelle en général et notamment à l'école» et enfin «travailler en étroite collaboration avec les associations». Sur ce dernier point, le discours du Premier ministre semble bien en deçà de la réalité décrites par les associations qui paraissent de plus en plus excédées par leurs relations avec les institutions, tant en ce qui concerne les subventions qui n'arrivent pas ou trop tardivement que sur les politiques entreprises par le gouvernement. Il est en ainsi de la réforme de l'Aide médicale d'État, qui s'est faite sans aucune concertation et a été dénoncée par les médécins et les associations. Le Premier ministre a également rappelé que la France allait mettre en œuvre, le 1er juillet 2006, en accord avec la Grande-Bretagne et le Chili, une contribution internationale de solidarité sur les billets d'avion qui devrait permettre «de recueillir 200 millions d'euros, qui seront notamment affectés à la lutte contre le sida», somme certes importante mais qui parait bien inférieure aux besoins, estimés à plus 17 milliards de dollars. Lire aussi les brèves de la rubrique Santé Une sélection des événements autour de la journée du 1er décembre sur tetu.com http://www.tetu.com/rubrique/sante/sante.php |
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