09/12/2005 Pour clore sa série de tables rondes, la mission d'information parlementaire sur la famille et les droits de l'enfant a entendu les autorités religieuses mercredi 7 décembre. «Le mariage est une institution formidable puisqu'il pense aussi le divorce», a affirmé Olivier Abel, de la Fédération protestante de France. Ce mariage ne devrait cependant pas être ouvert aux couples du même sexe. Pour M. Abel, «la question de l'homoparentalité est à peu près réglée : les gays ne l'ont pas, les lesbiennes l'ont déjà», tout en s'inquiétant de la «réduction de la filiation au lien entre la mère et l'enfant», visible aussi dans l'adoption par une personne seule: «À la limite, je préfère des parents gay qu'une mère seule!» Joseph Sitruk, Grand Rabbin de France, s'est déclaré «farouchement opposé à l'homosexualité» qu'il considère comme une «erreur». Point de vue partagé par Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris: «L'intérêt de la société n'est pas de multiplier des situations hétéroclites sous un même titre.» Dalil Boubakeur, recteur de la Mosquée de Paris, a pour sa part reconnu que l'homosexualité existe aussi chez les musulmans mais «qu'on s'en remet à Dieu». Trois des cinq obédiences franc-maçonniques auditionnées- (Grand Orient, Grande loge féminine de France, Grande loge nationale française- ont plaidé pour la création d'un tutorat pour le beau-parent. Le Grand Orient et la Grande loge féminine de France se sont également prononcés en faveur de l'ouverture de l'adoption et de la PMA aux couples du même sexe, tandis que la Fédération du droit humain appelait à ne pas «sanctionner par un jugement moral» les nouvelles formes de parentalité. La Grande loge nationale française et la Grande loge de France ont fait l'éloge du mariage… hétérosexuel. Le rapport de la mission, initialement prévu pour la mi-janvier 2006, ne devrait être rendu qu'à la fin du mois. |
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