24/03/2005 Silvio Berlusconi récidive. À Bruxelles, à l'issue du dîner des chefs d'État et de gouvernement au sommet européen de Bruxelles, après avoir appris qu'il était mis en examen, à Milan, pour corruption d'actes judiciaires, le président du Conseil italien a déclaré : «Je vais me canoniser car je me suis retrouvé gay et de gauche, et je suis donc sanctifié. En Italie, si l'on veut être sanctifié, il faut devenir l'un ou l'autre.» Parmi les nombreuses réactions à la déclaration de Berlusconi, signalons quelques commandements du décalogue du «Parfait Premier ministre gay» concocté par le député de gauche Franco Grillini, président honoraire de l'association homo Arcigay : «Article premier : se libérer des vieux machins du fascisme qui le traitent de "culattone" ["enculés"]. Art. 2: se libérer des ministres gays planqués qui, pour éloigner d'eux la suspicion, attaquent quotidiennement les homos. Art. 3: Accepter sa calvitie et se raser à zéro car les rasés chez les gays ont la cote. (...) Art. 9: Publier un calendrier avec les joueurs du Milan à poil. Art. 10: Créer un ministère de l'Homosexualité». À cette dernière proposition a répondu Ignazio La Russa, vice-président du parti postfasciste Alleanza Nazionale : «J'espère qu'on ne propose pas aussi un ministère pour les lesbiennes.» Comme quoi, le Silvio Berlusconi n'a pas le monopole du dérapage. |
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