27/12/2005 Dans une interview publiée dans Libération du vendredi 23 décembre, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, revient sur les propos homophobes de Christian Vanneste, après s'en être pris vertement à Libération, qu'il accuse d'être «sectaire». À la question «Vous n'avez pas sanctionné les propos homophobes du député UMP Christian Vanneste. Est-ce une position tolérée au sein de votre parti?», le ministre de l'Intérieur répond: «Ces propos, je les ai dénoncés fermement en conférence de presse. J'ai trente ans de vie politique derrière moi. On ne peut me reprocher aucune déclaration qui ne soit pas conforme aux valeurs de la République», avant d'affirmer «C'est moi le premier qui ai regretté l'attitude de la droite face au Pacs et qui ai fait voter un statut fiscal pour les pacsés». Le président de l'UMP ne s'indigne pas d'ailleurs que le député Christian Vanneste reste membre de l'UMP. «Oui, bien sûr, et alors? À l'UMP, c'est comme à Libération, il n'y a pas de ligne obligatoire», explique Nicolas Sarkozy. Au sujet de l'affiche d'Act Up-Paris juxtaposant sa photo avec un «Votez Le Pen» (lire Quotidien du 21 décembre), le ministre de l'Intérieur estime qu'«on ne dénonce pas l'extrémisme en étant soi-même extrémiste et en cédant à la pratique systématique de l'amalgame». En ce qui concerne la condamnation des propos de Christian Vanneste, Nicolas Sarkozy s'était engagé auprès d'Act Up-Paris et de SOS Homophobie à exclure le député du parti de la majorité s'il récidivait dans ses invectives. Ce qu'il a fait le 26 janvier. Le président de l'UMP avait alors expliqué le 6 février, sur France 3, dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel (lire Quotidien du 7 février), qu'une exclusion «créerait plus de problèmes que de solutions», ce qui avait provoqué la colère d'Act Up-Paris, qui avait alors zappé le siège parisien de l'UMP (lire Quotidien du 14 février 2005). Par ailleurs, en ce qui concerne le fait qu'il aurait été le premier à avoir dénoncé l'attitude de la droite lors des débats sur le Pacs, l'histoire ne lui donne pas raison. Roselyne Bachelot a, dès le début des débats, en octobre 1998, fustigé l'attitude de ses pairs. Ensuite, même si le 1er septembre 1999, lors de l'université d'été des jeunes RPR, Nicolas Sarkozy reconnaissait que son parti n'avait pas réussi à se faire «comprendre d'une communauté homosexuelle qui a parfois pu être blessée», Philippe Douste-Blazy et François Bayrou l'avaient précédé la veille, après que les jeunes RPR eurent critiqué vertement leur attitude (lire Têtu n°77). http://libe.fr/page.php?Article=347064 |
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