05/04/2005 La majorité de Silvio Berlusconi vient de subir la plus sévère défaite de toute son histoire. 40 millions d'Italiens étaient appelés à désigner les présidents de 13 des 20 régions du pays. Selon les estimations, les électeurs ont puni le gouvernement en 6 régions sur les 8 que détenait la droite. L'Unione, la coalition de Romano Prodi, l'a donc emporté dans 11 régions sur les 13 où l'on votait. La majorité ne s'est confirmée qu'en Vénétie et en Lombardie. La plus grande surprise de ces élections est la victoire dans les Pouilles de Niki Vendola, communiste et gay déclaré. Appartenant à L'Unione, il avait été préféré par les électeurs de gauche, lors de primaires, à un autre candidat hétérosexuel et moins de gauche, à la surprise générale. «C'est le résultat le plus imprévu et le plus imprévisible, a déclaré hier soir Niki Vendola Nous nous approchons d'une victoire du centre gauche sur le centre droit. Une coalition grinçante, sans programme électoral, incapable de s'élever au-dessus de la boue.» La droite ne s'était pas privée de faire de l'ironie sur l'homosexualité affichée de Vendola et d'utiliser cet argument en campagne électorale. Les électeurs des Pouilles ne se sont pas laissés impressionner. Une bonne surprise pour le Sud, qui ne s'est jamais distingué par son ouverture d'esprit. «Nous pouvons dire qu'aujourd'hui les Pouilles sont meilleures», s'est réjoui Niki Vendola. Les résultats définitifs du vote arriveront aujourd'hui mais les tendances des sondages à la sortie des urnes et ceux des premières estimations montrent des écarts significatifs entre les deux coalitions. Le centre-droit a perdu des régions très importantes, comme le Latium, où se trouve Rome, le Piémont et la Ligurie, dans le nord du pays, considéré comme moins favorable à l'opposition de centre-gauche. |
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