19/01/2006 Hier, mercredi 18 janvier, le Parlement a adopté une résolution pour l'égalité des personnes LGBT. Portée par les sociaux-démocrates, les Verts et quelques démocrates chrétiens (conservateurs) après un vif débat en session plénière (lire Quotidien du 17 janvier), la résolution réaffirme que «les partenaires de même sexe bénéficient du même respect, de la même dignité et de la même protection que le reste de la société». Ils condamnent fermement toute discrimination sur la base de l'orientation sexuelle et réclament à la Commission européenne de garantir la liberté de mouvement des «citoyens et de leurs familles ainsi que de leurs partenaires ayant contracté une union civile», même dans les pays où une telle union n'existe pas. Une résolution «historique et très importante», a estimé l'International lesbian and gay association (ILGA). Les Verts européens ont salué «la condamnation ferme et sans nuances de l'homophobie» mais regrettent que les États membres homophobes (notamment la Pologne) n'aient pas été clairement désignés et blâmés. Le Parlement européen a également demandé de reconnaître les homosexuels comme victimes du régime nazi, et a appelé à un congrès pour échanger sur la lutte pour l'égalité le 17 mai prochain, date de la Journée mondiale contre l'homophobie (Idaho). Pour Michael Cashman (parti socialiste européen, britannique), l'un des auteurs de la résolution, ceci serait «une reconnaissance de facto de cette journée» par le Parlement. L'eurodéputé, porte-parole de la commission LGBT du Parlement, estime dans un entretien accordé à Têtu que le résultat du vote est «très positif, à tous les niveaux». Mais selon lui, les efforts de la Commission européenne (pouvoir exécutif) dirigée par José Manuel Barroso restent insuffisants. «À son arrivée, affirme Michael Cashman, José Manuel Barroso nous a assuré qu'il ne fallait pas s'inquiéter, qu'il ferait en sorte que les droits LGBT soient respectés. Or il n'a rien fait pour sanctionner la Pologne ou la Lettonie. Je souhaite que de réelles sanctions soient prises, pourquoi ne pas suspendre leur appartenance à l'Union? J'appelle à maintenir une pression politique absolue sur la Commission.» La résolution, en interpellant la Commission, lui en donne désormais les moyens. Le texte a rencontré l'approbation de 468 eurodéputés, l'opposition de 149 d'entre eux et 41 abstentions. Les principaux opposants ont été la droite polonaise et italienne. Côté français, 8 députés UMP sur 17 se sont opposés à ce texte. http://ilga-europe.org/ |
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