18/04/2005 Le parti de chrétiens-démocrates ÖVP, au pouvoir en Autriche, a porté plainte pour diffamation, suite aux propos tenus à son égard par le secrétaire général de Hosi Wien, la principale association homosexuelle du pays. Kurt Krickler avait accusé le parti au pouvoir de «se fasciser de plus en plus». Devant cette attaque exceptionelle, l'association ne se laisse pas impressionner. Le vendredi 15 avril, lors d'une conférence de presse, elle a lancé un appel à la liberté de penser en Autriche: «SOS Meinungsfreiheit.» «Nous ne nous laissons ni criminaliser, ni intimider, ni fermer le clapet, explique Bettina Nemeth, la présidente. Ce ne sont ni les menaces financières ni l'année de prison que risquent deux de nos membres, qui nous empêcheront de critiquer le parti ÖVP.» Christian Högl, le président de l'association, également inquiété par la plainte donc, estime qu'avec cet appel à la liberté de penser, Hosi Wien souhaite démontrer la transformation du parti majoritaire dans le pays en une mouvance autoritaire: «Il s'est transformé en un parti toujours plus anti-démocratique, qui essaie, grace à des méthode empruntées à son allié populiste, de museler les critiques.» Hosi appelle à une observation attentive du procès ainsi qu'à une pression des organisations internationales d'aide à la protection des droits de la personne. |
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