10/02/2006 Steeve Marchal, 28 ans, n'en a pas cru ses yeux lorsqu'il a lu un courrier de son agence immobilière qui lui adressait la copie d'une lettre de plainte qu'elle avait reçue. Et il y a de quoi: la missive, signée «des voisins écoeurés», n'est qu'une succession d'insultes homophobes et dégradantes pour le jeune homme. Alors que Steeve vit tranquillement depuis un an dans ce quartier de la ville calme et sans problème, il a du mal à réaliser. Les voisins se plaignent du style de vie qu'ils lui attribuent de façon totalement illégitime, n'hésitant pas à le traiter de «folle», de «pédé», d'«exhibitionniste», lui reprochant de se balader nu dans sa cour intérieure «laissant ses attributs pendouiller» et de tenir des propos choquants devant leurs enfants. Bref, «une honte pour le quartier». Allant encore plus loin, ces anonymes se disent offusqués par la saleté de l'habitat de Steeve qu'ils comparent -seraient-ils aussi racistes ?- à un «souk», et se plaignent de le voir en plein ébat depuis leur fenêtre. Choqué par ce tissu de mensonges, le jeune homme a souhaité déposer une main courante auprès de la police nationale qui, bien que coopérative, n'a pas trouvé les propos énoncés ci-dessus homophobes. Aussi Steeve ne compte-t-il pas s'arrêter là: il a déjà contacté les associations locales de lutte contre l'homophobie, écrit au procureur, et pour rien au monde il ne souhaite déménager. |
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