22/02/2006 Nouveau coup dur pour David*, 48 ans, superviseur dans une importante société informatique à Paris (lire son témoignage dans Têtu n°97, février 2005). La cour d'appel de Paris a confirmé la décision du conseil des prud'hommes de le débouter d'une plainte pour discrimination homophobe et harcèlement. Pour lui, les ennuis commencent en 2001, lorsque son patron cède la place à un nouvel employeur, qualifié de «rigide et désinvolte». L'homosexualité de David et celle de son petit ami, Sylvain, employé de la même entreprise, est alors notoire. Les réflexions et les coups bas s'enchaînent contre eux. «Vous devez avouer que vous êtes ensemble», leur dit pourtant leur employeur, qui s'enorgueillit d'avoir «une vraie femme et des vraies valeurs» et reproche à David ses «tenues vestimentaires» trop gay. En 2003, l'entreprise nie que David ait posé des congés pour une formation de secouriste auprès des Pompiers de Paris, où celui-ci est bénévole, et lui reproche d'avoir produit des faux documents... avant que ceux-ci ne réapparaissent mystérieusement. L'évolution de carrière de David est alors stoppée nette, il n'obtient pas le statut de cadre et s'estime «au placard» de l'entreprise. Le témoignage d'une collègue ayant entendu des propos homophobes n'aura rien changé: le conseil a débouté David et son entreprise, qui exigeait des dommages et intérêts, de leur plainte. Sylvain, lui, est sous le coup d'une procédure de licenciement pour avoir, selon l'entreprise, harcelé une collègue lesbienne afin d'obtenir d'elle un témoignage. «Toute cette histoire, c'est du Kafka» lâche David, désemparé. Il hésite à porter l'affaire en cassation. (*le prénom a été changé) |
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