23/02/2006 Celle qui ne dirait pas non pour être candidate à la candidature au sein du PS pour la prochaine élection présidentielle, sans dire franchement qu'elle veut y aller, a choisi Le Parisien/Aujourd'hui en France (édition du 23 février) pour présenter ces idées, à défaut de parler d'un «programme présidentiel», ce à quoi elle se refuse pour l'instant. Emploi, immigration, défense, famille, place des femmes en politique sont autant de thèmes qu'elle aborde. Interrogée sur le mariage des couples homosexuels, elle répond : «Je me suis toujours refusée à instrumentaliser les questions de société pour faire "dans le coup". Il faut donc procéder avec tact et doigté. Plusieurs pays ont avancé. À l'heure actuelle, ma réflexion est celle d'une mère : quel parent pourrait, quelles que soient ses convictions religieuses, s'opposer au bonheur de son enfant si c'est son choix ? La loi doit pouvoir créer cette union en mairie pour permettre à chacun de construire librement sa vie, à égalité de droits et devoirs.» Avant d'expliquer qu'elle préfère «le mot union à celui de mariage pour ne pas bousculer les repères traditionnels, la famille c'est un père et une mère. Mais le débat aura lieu.» Ségolène Royal se dit donc timidement favorable au mariage homo – auquel elle s'était opposée en mai 2004 (lire Quotidien du 12 mai 2004) et dont elle veut changer le nom. Mais campe sur des positions plutôt conservatrices en ce qui concerne l'homoparentalité. Réduire la famille à un père et une mère, c'est un peu réducteur pour celle qui semble avoir oublier qu'elle a voté la motion Hollande lors du dernier congrès du parti socialiste au Mans en novembre 2005, qui défend, sans conditions, le mariage et l'adoption pour les couples homos. Et qui reconnait donc de fait, les droits des familles d'homoparents. Quand à promettre que le «débat aura lieu», cela paraît dépassé puisque le PS a déjà inscrit au programme ces deux mesures. Lors du congrès du Mans, Ségolène Royal déclarait à Têtu à propos du mariage et de l'adoption des couples homos : «Je n'ai jamais dit que j'étais contre. J'ai fait beaucoup de choses pour les gays et les lesbiennes, dans mon action politique. Je pense simplement qu'il ne faut pas se servir des gays et des lesbiennes, et se faire une popularité branchée sur leur dos. C'est une question trop importante. On ne doit pas l'aborder comme ça sur un coin de table. Il faut être mature en politique, laisser les choses évoluer, discuter. L'Espagne nous a montré que c'était possible.» Visiblement la modernité espagnole n'a pas encore touché totalement Ségolène Royal. |
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