24/02/2006 «Tout va bien, je suis content», sourit péniblement Anouar, soulagé, à la sortie de la Commission de recours des réfugiés de Montreuil-sous-Bois (Seine Saint-Denis). Elle examinait de nouveau hier, jeudi 23 février, son cas, après un second refus de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) qui n'avait pas cru les menaces, pourtant claires, pesant sur la vie d'Anouar au Pakistan (lire Quotidien du 24 octobre 2005). Recherché au Pakistan par la police et par les islamistes de la Jamaah Islamiyah, Anouar avait présidé la première organisation gay au Pakistan, l'Irlgo (lire son interview dans Têtu n°101). «Cela s'est relativement bien passé, même si le résultat n'est jamais acquis, confirme son avocat, Me Edouard Béra, par ailleurs vice-président de l'Ardhis. Le président et ses assesseurs ont semblé attentifs au cas d'Anouar, sans remettre en doute son homosexualité ou son dossier, comme cela avait été le cas lors du premier passage devant la Commission», en avril dernier (lire Quotidien du 7 avril 2005). L'audience s'est tenue à huis clos car, en France, Anouar continue de recevoir des menaces de mort de la part de fondamentalistes musulmans. «Des membres de la communauté pakistanaise sont venus à deux reprises me trouver, explique Anouar, et ils ont également laissé des messages sur mon téléphone. Ils disaient qu'ils savaient où me trouver, et qu'ils me tueraient si je ne m'enfuyais pas.» Sans-papiers ni droit d'asile en France, il n'a même pas pu porter plainte. L'audience de la Commission des recours, dont le résultat sera connu le 16 mars prochain, représente son dernier espoir. http://www.tetu.com/rubrique/mag/mag_dossier_detail.php?id_dossier=84 |
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