22/03/2006 Une table ronde sur l'actualité du droit de la famille s'est tenu ce matin au Sénat à l'initiative de Jean-Jacques Hyest, sénateur UMP de Seine-et-Marne et président de la commission des lois. Plus précisément, la discussion portait sur l'évolution des modes de filiation, l'homoparentalité étant la question -on pouvait s'en douter- qui a suscité le plus de résistances à la discussion (lire aussi Quotidien du 25 janvier), le sacro-saint tryptique Père-Mère-Enfant faisant office de dogme intouchable. Martine Gross, sociologue et présidente honoraire de l'Association des parents et futurs parents gay et lesbiens (APGL), et Daniel Borrillo, juriste à l'université Paris X-Nanterre, n'ont pas réussi à se faire entendre devant un auditoire plutôt sourd. Les arguments classiques de la droite catholique et conservatrice ont dominé. Entre autres invités, Xavier Lacroix, professeur d'éthique de l'université catholique de Lyon, pense que l'autorité parentale demandée par les parents du même sexe valide «socialement des situations créées par eux». Ce qui «institutionnaliserait une série de carences» pour les enfants car reconnaître les familles homoparentales «serait codifier par le droit que des milliers d'enfants puissent être privés de deux repères identificatoires masculin et féminin». Rien de nouveau sous le soleil, donc. |
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