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Italie: Les avocats de la famille Pasolini demandent une réouverture de l'enquête | 09/05/2005 Les avocats de la famille de Pier Paolo Pasolini ont demandé lundi la réouverture du dossier judiciaire après que son meurtrier «officiel» eut clamé son innocence samedi. «Je suis innocent, je ne suis complice de personne. Je n'ai pas tué Pasolini», a déclaré dans une interview sur la chaîne publique RaiTre Pino Pelosi, aujourd'hui en liberté après une condamnation à neuf ans de prison en 1979. Les avocats de la famille de Pasolini, Nino Marazzita et Guido Calvi, ont immédiatement demandé la réouverture de l'enquête et devaient déposer lundi une demande officielle auprès du parquet de Rome. «Aujourd'hui je n'ai plus peur», a ajouté Pino Pelosi. «Ceux qui m'avaient menacé et avaient menacé ma famille doivent être vieux ou morts aujourd'hui», a-t-il également affirmé. Pino Pelosi a précisé qu'il se trouvait avec Pasolini le soir du meurtre sur la plage d'Ostie avant l'arrivée de trois hommes qui ont, selon ses déclarations, tué le poète et cinéaste en le rouant de coups. Âgé à l'époque de 17 ans, le jeune homme avait avoué le meurtre et prétendu avoir agi seul. Peu après les déclarations de Pino Pelosi, un autre cinéaste et vieil ami de Pasolini, Sergio Citti, a également demandé à être entendu par la justice, précisant qu'il avait parlé avec le poète le soir de sa mort et que son témoignage pouvait être capital. L'assassinat de Pier Paolo Pasolini avait officiellement été présenté comme «une affaire de mœurs», mais la thèse d'un crime politique avait également été soulevée. Peu avant sa mort, le réalisateur avait reçu des menaces de la part de l'extrême droite pour son ultime film «Salo, ou les 120 journées de Sodome», qui dénonçait de façon féroce la «République sociale italienne» (1943-1945), dernier avatar du fascisme en Italie. Ce week-end, le maire de Rome Walter Veltroni a réagi aux déclarations de Pino Pelosi en exprimant ses «interrogations et doutes sur une blessure encore douloureuse» et en évoquant «un besoin de vérité qui n'avait pas eu de réponse à l'époque». (avec AFP) |
Source : Par Judith Silberfeld pour Têtu
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