02/05/2006 Jean-Yves Bretaudeau en espérait «entre 1500 et 2000», finalement ils sont dix fois moins nombreux en cette fin d'après-midi du dimanche 30 avril à assister à l'inauguration du «premier parc mémorial dédié aux victimes de l'homophobie» (lire l'Agenda de Têtu n°111). Qu'importe le chiffre, pour le président de L'amour est-il un crime?, association porteuse du projet, le symbole est là. Après une émouvante lecture d'extraits de l'ouvrage de Pierre Seel, Jean-Yves Bretaudeau a harangué la foule sur la nécessité d'un tel jardin, le tout sur fond de L'hymne à l'amour d'Edith Piaf et de Douce France de Charles Trenet. S'en est suivi le dévoilement de l'œuvre de l'artiste Yannick Veillon et un lever des couleurs gay et hexagonales accompagné par Le chant des marais et l'hymne national. L'émotion perceptible dès le départ a atteint des sommets au moment des prises de parole des responsables associatifs de Charente, de Bordeaux et de Brest. Frédéric Hay, président d'Adheos, a littéralement fondu en larme lors de son discours. Frédéric Chanier, chargé de mission au Sneg, a appelé à la vigilance en soulignant qu'en terme de droits, «rien n'était acquis». «Nous sommes des citoyens de ce pays et à ce titre nous avons le droit comme tout autre de vivre avec les mêmes droits», a insisté Nicolas Garrivier, fondateur d'Adsh. Côté politique, où chacun a remarqué l'absence du député UMP, Xavier de Roux, Isabelle Pichard, conseillère générale PS, parlant «à titre privé», a déploré que «la communauté n'ait pas été représentée» le matin même à la cérémonie officielle de Sainte. Enfin, la conseillère régionale, Catherine Queré, a précisé que «l'initiative a touché le cœur de Ségolène Royal. J'espère que ce parc constituera un espace d'ouverture sur l'altérité ou la reconnaissance de l'autre. Je tiens à encourager, au nom de Ségolène Royal et en mon nom, toutes les personnes ici présentes qui oeuvrent contre une occultation sélective de la mémoire officielle». Une gerbe au nom de la présidente du conseil régional a même été déposée. «En mai, une plaque au nom de Pierre Seel sera déposée avec sa famille dans la stricte intimité», a conclu Jean-Yves Bretaudeau, avant un lâcher de ballons porteurs de «messages d'espoirs» écrits par les participants. Photo DR. De gauche à droite: Catherine Quéré, Jean-Yves Bretaudeau, Frédéric Hay et Isabelle Pichard. http://tetu.com/images_news/11465604341.jpg |
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