04/05/2006 Ce matin, jeudi 4 mai, à 8h50, sur France Inter, un auditeur, juste après avoir annoncé son intention d'adhérer au Parti Socialiste, a interrogé François Hollande sur le mariage des couples homosexuels. Il a précisé avoir 50 ans et attendre cela depuis 20 ans. Le premier secrétaire a d'abord rappelé que toute personne inscrite au PS avant le 30 mai pourrait voter parmi les divers projets du parti, ainsi que pour la désignation du candidat à la présidentielle. Ensuite, il a évoqué «la possibilité d'une union, quelle qu'en soit le nom, et oui, le mariage si les militants le valide dans le projet, fin juin». Selon lui, c'est l'égalité des droits qui est en jeu. Il a aussi mentionné les questions sur l'homoparentalité, sans toutefois donner davantage de détails. Le propos semble bien moins assuré qu'en novembre dernier, lorsque la motion défendue par François Hollande l'avait emporté au congrès des socialistes: le texte défendait alors, sans aucune ambiguité, le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, sur le modèle espagnol. Depuis, Ségolène Royal a fait part de ses réserves en défendant l'idée d'une union (lire Quotidien du 23 février), avant que son leader et par ailleurs compagnon reprécise à Act Up-Paris qu'il défendrait bien l'idée d'un mariage (lire Quotidien du 9 mars). On pourra donc s'étonner que François Hollande, même s'il revient aux militants de voter le programme, fasse comme s'il ne s'était pas déjà engagé sur la question quelques mois auparavant. Lorsque l'Espagne, sous l'impulsion de José Luis Zapatero, avait adopté la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux gays et aux lesbiennes, les socialistes français avaient alors tous salué la démarche en assurant qu'ils feraient de même dès leur retour en fonction. Il serait temps qu'ils assurent les gays et les lesbiennes de leur volonté de défendre cette ligne. |
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