16/05/2006 Le Premier ministre Dominique de Villepin a donné un accord de principe pour adopter la Journée contre l'homophobie du 17 mai dans le calendrier officiel français, a annoncé Alain Régnier, son conseiller pour la cohésion sociale et l'égalité des chances. «Nous venons d'engager le processus pour inscrire cette journée dans le calendrier officiel du gouvernement, a expliqué à Têtu Alain Régnier hier, lundi 15 mai. Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, avait fait transmettre cette requête depuis quelques semaines. À la veille de cette journée, Dominique de Villepin vient d'y répondre favorablement. L'Europe (9 mai), la femme (8 mars), la lutte contre le tabac (31 mai), le souvenir de la déportation (24 avril) ou, depuis cette année, l'esclavage (10 mai) font déjà partie des 12 journées officiellement inscrites dans le calendrier français. «Je souhaite que le processus de reconnaissance de la Journée contre l'homophobie aboutisse d'ici quelques semaines, sans doute avant l'été 2006, affirme Alain Régnier. Je dois interroger individuellement chaque ministre. Celui de la Justice, Pascal Clément, y est déjà favorable.» Les Journées peuvent être reconnues via une loi, un décret ou l'intervention directe du président de la République. C'est ainsi Jacques Chirac qui avait personnellement fait reconnaître la journée contre l'esclavage. Aura-t-il autant de courage pour les homos? «Cette reconnaissance est certes un combat symbolique, estime Louis-Georges Tin, initiateur de la Journée mondiale contre l'homophobie. Mais c'est un levier symbolique très important.» Le Parlement européen de Strasbourg vient de reconnaître cette journée, de même que le gouvernement belge. Un peu plus tôt dans la journée d'hier, lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion d'un débat à l'Assembléé nationale, le sénateur PS Robert Badinter s'était vivement prononcé pour l'inscription des discriminations contre les homosexuels dans la charte des droits fondamentaux des Nations-Unies et pour la création d'un Observatoire international des persécutions à l'égard des personnes LGBT, «afin d'obliger les États homophobes à retirer les sanctions pénales contre les homosexuels, dans leurs textes et dans la pratique», précisant qu'il était «en rage contre l'indifférence inouïe des Français envers les persécutions dans les autres pays.» Robert Badinter, ministre de la Justice sous François Mitterrand, avait mis fin en 1982, à la répression des relations homosexuelles dans la législation française. Photo Charlotte Bourgeois http://www.tetu.com/images_news/11477737611.jpg |
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