07/06/2006 Deux ans jour pour jour après leur mariage à Bègles, le 5 juin 2004, Bertrand Charpentier et Stéphane Chapin ont été placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Saint-Médard-en-Jalles, dans la banlieue de Bordeaux. Ils devraient être déférés au parquet de Bordeaux aujourd'hui. Ils sont poursuivis pour abus de faiblesse sur la personne de leur ancienne logeuse à Saint-Aubin du Médoc, ainsi qu'en faux en écriture et usage de faux. Sud Ouest avait relaté lundi que le couple faisait l'objet d'un mandat de recherche délivré par le procureur de la République, ce qui a conduit un témoin à appeler la gendarmerie pour lui indiquer que le couple habitait désormais à Plassac, au sud de Blaye, en Gironde. Il semblerait que le couple ait laissé des dettes liées à l'organisation de leur mariage et Bertrand Charpentier aurait utilisé, comme caution, un chèque de sa logeuse, avant de payer ce qui était dû. Plusieurs créanciers se sont déclarés après avoir vu les deux mariés à la télévision. Le couple aurait engagé des dépenses inconsidérées à droite à gauche, espérant pouvoir tirer profit de son histoire. Maître Emmanuel Pierrat, qui était l'un de leurs avocats au moment du mariage, rappelle que le couple avait vendu à VSD les photos exclusives du mariage pour 5.000 euros et a reçu pour son livre paru quelques mois plus tard Les mariés de l'an 2004: Un symbole pour un combat (Michel Lafon), un à valoir d'environ 20.000 euros. Certains créanciers ont alors été payés. L'initiative de la procédure viendrait d'une plainte déposée la veille de leur mariage par leur logeuse d'alors, pour falsification d'un chèque. Pourtant, la retraitée était présente à leur mariage – annulé depuis par la Cour d'appel de Bordeaux. Un recours est d'ailleurs en instance devant la Cour de cassation. D'après Sud Ouest, le couple serait aussi «soupçonné d'avoir fourni un faux certificat de bail à la Caisse d'allocations familiales dans le dessein de percevoir des prestations d'aide au logement alors qu'il était hébergé à titre gracieux» mais la Caf ne souhaiterait pas demander réparation de son préjudice. Parce qu'ils ont été sous le feu des projecteurs deux mois durant, les déboires des mariés de Bègles continuent donc d'intéresser les médias. Pourtant, quel que soit leur comportement, ces poursuites ne concernent qu'eux et non l'initiative en elle-même du mariage. Maître Emmanuel Pierrat se rappelle, «qu'à l'époque, on nous disait qu'on avait casté les mariés, qu'on les avait choisis. Cela montre bien que ce n'était pas le cas.» |
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