03/07/2006 La veillée funèbre organisée pour Alim, l'un des neuf homosexuels présumés camerounais libérés le 12 juin, s'est tenue le jeudi 29 juin de 21h30 à 22h30, devant l'ambassade du Cameroun à Paris. Le jeune homme qui avait été injustement emprisonné pendant plus d'un an et qui n'avait pu bénéficier d'aucun soin pendant toute cette période est mort du sida quelques jours seulement après sa libération (lire Quotidien du 26 juin). On comptait notamment parmi la vingtaine de participants, qui a observé une minute de silence à la mémoire du disparu, des représentants d'associations LGBT et de partis politiques. Mais pas de membres de l'UMP, qui «n'a pas souhaité apporter de réponse à l'invitation qui lui avait été lancée», souligne un communiqué de l'association des homosexuels noirs de France An Nou Allé! et du comité de la Journée internationale contre l'homophobie, à l'initiative de ce recueillement. Jean-Luc Romero, secrétaire national du Parti radical (associé UMP) chargé de la lutte contre les discriminations, n'a pu se déplacer, mais a envoyé un message de soutien à cette soirée du souvenir. Sur de grandes affiches arc-en-ciel, les veilleurs ont encré un dernier adieu à Alim. «Ta vie et ta mort sont un appel à lutter pour le droit de vivre et d'aimer», a inscrit Monseigneur Gaillot, l'évêque de Parténia. «L'amour, comme la liberté, est sans aucun doute universel», a écrit Jean-Claude Legrand, adjoint au maire du IXe arrondissement de Paris (Parti radical de gauche). «Paix à ton âme, Alim; une étoile scintille dans le ciel camerounais; nous n'oublierons jamais», a rédigé Maxence Aulas, l'un des fondateurs de l'association Les oublié(e)s de la mémoire, qui milite pour la reconnaissance de la déportation des homosexuels lors de la deuxième guerre mondiale. Maître Alice Nkom, qui a défendu Alim et les huit autres gays supposés, a pour sa part envoyé de Douala un message où elle exprimait ses «remerciements les plus sincères» et sa «gratitude», joints à ceux d'Alim et des membres et sympathisants de son association pour la défense de l'homosexualité (Adefho), «pour tout ce que vous nous apportez chaque jour». L'association Alternatives-Cameroun a de son côté appelé à la dépénalisation de l'homosexualité au Cameroun. |
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