10/06/2005 Selon la constitution, tout Turc est obligé d'accomplir un service militaire: il est appelé sous les drapeaux à partir de 18 ans, sauf s'il souffre d'un handicap physique ou mental, pour servir de six à 15 mois selon son niveau d'éducation. Le droit à l'objection de conscience n'est pas reconnu. Les objecteurs ne se laissant pas enrôler de force, leurs actes de résistance civile sont suivis de garde à vue et de peines de prison. Un objecteur risque jusqu'à cinq ans de prison aux termes du code militaire. Leurs défenseurs soulignent que dans plusieurs pays de l'UE, ces conscrits sont affectés à des travaux sociaux plutôt que militaires. Mais il existe un vide dans les lois turques et les juges décident généralement de réprimer les objecteurs, explique à l'AFP Senem Doganoglu, l'avocate d'une figure emblématique des objecteurs en Turquie. Parmi ces objecteurs, Mehmet Tarhan, un anarchiste gay,, en grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements subis en prison, où l'a conduit son objection de conscience (lire Quotidien du 2 juin). «L'armée considère encore l'homosexualité comme une maladie», a dit Me Doganoglu, précisant cependant que son client refuse de servir, non pas à cause de son identité sexuelle, mais parce qu'«il s'oppose à l'art de la guerre». Les objecteurs de conscience turcs sont de plus en plus nombreux à porter leur cause devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) après avoir épuisé tout recours possible dans leur pays, qui aspire à intégrer l'Union européenne. Mehmet Tarhan ne déroge pas à la règle. L'armée turque reste dans les sondages d'opinion l'institution la plus respectée, et servir sous les drapeaux est considéré comme un devoir «sacré». (avec AFP) |
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