04/07/2006 Lorsque Pink Pastorale, une association LGBT qui œuvre pour la défense des minorités en milieu rural, a demandé l'autorisation d'organiser une rencontre contre le sida dans le jardin public d'un village provençal, le maire a aussitôt donné son accord. «Vous souhaitant pleine réussite...» répondait même, dans sa lettre de réponse, Claude Senes, le maire de Thoard (700 habitants). Son discours était tout autre auprès du préfet des Alpes de Haute Provence: «Je me permets de vous faire part que je désapprouve avec la plus grande vigueur la tenue de la manifestation Pink Pastorale», écrit-il dans une lettre dont Têtu s'est procuré une copie. Il reconnaît qu'il ne devrait pas y avoir de «trouble à l'ordre public» avec seulement une trentaine de participants, puis continue: «Au risque de me trouver qualifié d'homophobe et de risquer les foudres de la justice, je n'ai pas eu d'autre possibilité que d'autoriser la manifestation. Ce serait un euphémisme de ma part que de vous dire que notre société humaine dite civilisée est en déchéance, voire décadence. […] Je considère que l'on n'a pas à afficher et banaliser des comportements qui ne sont que l'expression d'une maladie spirituelle.» Choquée, l'association organisatrice lui a répondu: «Nul ne peut se voiler la face aux problèmes de société qui nous touchent au plus profond de nos campagnes», a exprimé le président de Pink Pastorale, Ronald Grootaers, qui se satisfait de réactions locales très positives. La rencontre aura bien lieu, à Thoard, le 15 juillet prochain. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|