19/07/2001 La communauté d'internautes gays critique la chaîne de cybercafés qui bloque l'accès de ses utilisateurs à certains sites gays. À l'origine de la polémique: le logiciel de filtrage utilisé par la chaîne qui censure des sites qualifiés par les intéressés de "sans danger". Les principaux concernés, tels Gaydar.co.uk et squirt.org, incitent leurs membres à boycotter les cybercafés censeurs. Surfer librement, mais pas librement La société EasyGroup, propriétaire des cafés, se défend en arguant que son logiciel de filtrage, dénommé Websense, ne refuse l'accès qu'aux sites ayant un contenu à caractère pornographique, raciste ou illicite. «C'est un sujet très délicat, c'est la raison pour laquelle nous faisons appel à des spécialistes pour filtrer le web», a rapporté un porte-parole de Easy Everything. Les cybercafés Easy Everything sont principalement fréquentés par les 18-24ans, étant donné leurs tarifs de connexion très modiques. La chaîne estime que le service de filtrage doit répondre aux attentes du public, sachant que les scolaires peuvent surfer sans surveillance. «Nous acceptons l'idée d'un internet qui donne accès à des informations utiles pour tous, mais nos cafés sont des endroits publics, fréquentés par des jeunes de tous âges.» Un filtre "passoire" Mais c'est surtout l'incohérence du système de filtrage qui irrite. En effet, des sites gays comme RainbowNetwork.com parviennent à passer au travers des mailles du filet. Ce qui a causé la furie des sites Gaydar.co.uk et squirt.org qui eux sont bloqués, et cela malgré le fait qu'ils soient officiellement répertoriés dans une catégorie sans danger à leurs yeux: celle des guides de drague gay. Pour sa part, le porte-parole d'Easy Everything les étiquette comme sites "au caractère choquant" en raison des images pornographiques qu'ils contiennent. Mais il n'a pas réussi à formuler clairement ce qui constitue pour lui un "contenu obscène". La chaîne, qui possède également un cybercafé à Paris (boulevard Sébastopol), invite ses clients à contacter directement Websense pour toute plainte concernant le système de filtrage. Pornographie, un concept fort subjectif... Contacté par ZDNet, le porte-parole de Websense en France refuse de s'impliquer dans la polémique et rejette la responsabilité sur le client. «Chaque cybercafé choisit sa propre configuration, chaque client met en place sa propre politique», explique-t-il. «Nous louons une base de données de 1,2millions d'adresses répertoriées dans une soixantaine de catégories. Les clients choisissent eux-mêmes de bloquer ce qu'ils jugent pornographique et peuvent demander à Websense de rajouter certains sites dans la liste.» En clair:c'est le client et non Websense qui décide de ce qui est pornographique ou non. Incohérence du système? «Il est de toute façon plus efficace que les logiciels qui filtrent par mots-clés. Cette méthode ne marche pas», explique-t-on chez Websense. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|