28/07/2006 Leur promenade à vélo devait être tranquille. Elle s'est terminée de manière dramatique. Dans la nuit du 28 au 29 juin, Franck, un homo de 28 ans, rentre chez lui, vers Villeurbanne, en vélo avec un ami. Ils s'arrêtent dans le parc de la Tête d'or, dans le VIe arrondissement de Lyon, où ils discutent pendant près d'une heure. Surgit alors un individu qui leur demande leur argent. «Je lui ai donné mon portefeuille immédiatement, a expliqué Franck à Têtu. Mais là, il m'a dit qu'il voulait "tuer un pédé" et m'a donné deux coups de couteau, un au ventre, l'autre à l'épaule. Mon ami lui a couru après et moi, j'ai appelé la police.» L'individu, qui s'est enfui le couteau à la main, est arrêté rapidement par les forces de l'ordre. Quant à Franck, il est conduit à l'hôpital où il est immédiatement opéré pour une hémorragie occasionnée par la section d'une artère abdominale. L'agresseur, âgé de 29 ans, a été mis en examen et incarcéré. Mais depuis, il s'est suicidé par pendaison dans sa cellule, le 6 juillet. Il avait reconnu en partie l'agression mais pas le motif homophobe. Franck a de son côté été hospitalisé pendant une semaine, et a reçu une incapacité temporaire de travail (ITT) de 30 jours. «Je ne vais pas très bien aujourd'hui, tant physiquement que psychologiquement. Mais cela devrait s'améliorer. Pour l'instant, j'ai une aide-ménagère et je suis suivi par un psy du Samu.» Franck tient néanmoins à expliquer que si les forces de l'ordre ont été incroyablement «efficaces et formidables» le soir de l'agression, les inspecteurs venus l'interroger à la sortie de son intervention ont été particulièrement odieux. «J'ai eu dans ma jeunesse des soucis avec la justice pour vol. J'ai donc un casier judiciaire. Cela leur a suffi pour me traiter de "menteur" quand j'ai fait part des paroles homophobes de mon agresseur. Ils n'ont pas voulu me croire, oubliant vite mes blessures et ma cicatrice de 22 cm au ventre!» Le Collectif contre l'homophobie, qui a apporté son soutien à Franck et l'assistera notamment dans les démarches administratives qu'il devra accomplir auprès de la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (Civi), tient à rappeler que même si son siège social est à Montpellier, il intervient sur tout le territoire national sur simple demande. |
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