07/08/2006 Les paroles des chansons d'artistes de reggae tels que D.Pleen, Straika et Lieutenant font froid dans le dos: «Je bute les pédés», «brûlez les pédés», «on n'a rien à attendre de l'Europe, y'a que des homos là-bas». Voilà ce qu'on a pu entendre au 35e festival culturel de Fort-de-France, rapporte An Nou Allé! (CGL Antilles et Guyane, association des Noirs LGBT de France), dans un communiqué du 7 août. Le vice-président Martinique d'An Nou Allé!, Alain Ocins, dénonce en effet dans une lettre ouverte à Charles-Henri Michaux, président de la commission culture de la ville de Fort-de-France, et Lydie Bétis, directrice du service municipal d'action culturelle de la ville (Sermac), l'homophobie des chansons interprétées le 12 juillet dernier lors du 35e festival culturel de Fort-de-France. Rappelant que la loi condamne les propos homophobes et les appels au meurtre, An Nou Allé! «exige qu'à défaut de procédure judiciaire, un avertissement public et solennel soit formulé à l'encontre de ces «artistes», qui sont en fait des délinquants au regard de la loi, afin que les autorités politiques et culturelles de Fort-de-France démontrent qu'elles ne sont pas solidaires de leurs incitations à la haine». En outre, l'association souhaite que le Sermac puisse avoir un droit de regard sur les textes de ces chanteurs qui «participent, selon Alain Oncins, au développement de la violence quotidienne chez les jeunes de nos cités». Enfin, An Nou Allé! demande à être reçue par Charles-Henri Michaux et Lydie Bétis dans le but de «réfléchir ensemble à la mise en œuvre d'actions destinées à combattre l'homophobie à Fort-de-France». Buju Banton et Beenie Man font des émules… |
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