02/08/2005 Fidèle à lui-même, Sören Andersson, le président de l'Association suédoise de défense des droits des homosexuels (RFSL), ne mâche pas ses mots: «Combien d'autres personnes devront mourir avant que Barbro Holmberg [la ministre suédoise de l'Immigration] et le gouvernement prennent conscience des conséquences de leur politique?» interroge-t-il. Mobilisée aux côtés de plusieurs organisations LGBT internationales, RFSL réclame «une suspension immédiate des expulsions de demandeurs d'asile homo, bi et transsexuels» vers l'Iran. Une revendication qui n'est pas nouvelle, mais qui prend une importance toute particulière quelques jours après la mise à mort, le 19 juillet, à Mashhad, de deux jeunes Iraniens, accusés d'avoir entretenu des relations homosexuelles. En Suède, l'homosexualité n'est pas considérée comme un critère permettant aux demandeurs d'asile iraniens d'obtenir un titre de séjour. Pourtant, «si la Suède expulse des demandeurs d'asile homo, bi ou transsexuels vers des pays où ils risquent d'être condamnés à mort, elle participe à la violation des droits de la personne», estime Bahare Haghshenas, présidente de la Croix rouge de la Jeunesse. RFSL encourage donc le gouvernement suédois à suivre l'exemple des autorités néerlandaises. Il y a quelques jours, l'Office national de l'immigration et des naturalisations à La Haye a décidé de suspendre les expulsions des homosexuels iraniens jusqu'à nouvel ordre. De son côté, le ministère néerlandais des Affaires étrangères a annoncé qu'il allait mener une enquête de fond sur la situation des homosexuels en Iran avant, «possiblement», de revoir sa politique de l'asile. |
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