11/10/2006 Pionnière, un terme galvaudé qui avec elle retrouvait tout son sens. Coccinelle, première transsexuelle française à avoir accédé au rang de star –son nom en lettres rouges sur le fronton de l'Olympia en 1963 et vingt-cinq ans de tournée dans le monde entier!– est morte lundi soir à Marseille, la ville où elle avait élu domicile depuis une quinzaine d'années, à l'âge de 75 ans. Chanteuse, comédienne, meneuse de revue et grande séductrice, elle qui aimait à dire qu'elle avait «tout vécu, et survécu à tout» ne se sera pas remise de l'accident vasculaire cérébral qui lui valait d'être hospitalisée à la Timone depuis la fin du mois de juillet. «Coccinelle était ma deuxième maman, explique aujourd'hui à Têtu Thierry Wilson, devenu ami très proche depuis leur première rencontre à Noël 1987. C'était une icône, elle a ouvert bien des portes.» Coccinelle sera inhumée samedi à Marseille dans la plus stricte intimité. Et s'il ne fallait garder d'elle qu'une seule image ? «C'est quelqu'un qui ne jugeait pas et qui avait beaucoup de distance sur elle-même, se souvient avec beaucoup d'émotion Thierry Wilson. Elle disait que ce qu'elle avait voulu plus que tout, c'était être une femme.» Chercher la femme, tel est d'ailleurs le titre de son ultime album, paru au début 2004 chez Marianne Mélodie (lire Têtu n°89). http://www.tetu.com/images_news/11605629531.jpg |
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