06/09/2005 Amsterdam a désormais son union des consommateurs gay (Homoconsumentenbond ou HoCoBo). Le but de cet HoCoBo est l'amélioration des lieux de «sociabilité» (lire «sexe»)— cafés avec backroom, saunas, cinémas porno et sex parties—, et notamment la lutte contre la saleté de certains. Le porte-parole du HoCoBo, Eric Kollen, a plaidé pour moins de règles mais plus de marché: c'est aux consommateurs (au sein de l'HoCoBo) de pousser les propriétaires à faire leur travail. Les tenanciers de bars et de clubs ne sont pas du tout d'accord avec les critiques du HoCoBo. Dans le quotidien Het Parool Aart Jan Hoolsma, le propriétaire du Dirty Dicks, sans doute piqué par les remarques sur l'hygiène déplorable des lieux, a renvoyé la faute sur les clients. «Parfois on retrouve une pizza intacte sur le sol des toilettes, raconte-t-il. Des clients jettent des rouleaux de papier entiers dans les toilettes.» Et offrir des préservatifs gratuits est hors de question: «Si vous avez l'intention d'avoir des activités sexuelles ici ou ailleurs, vous n'avez qu'à apporter vos propres capotes.» Wim Elias, propriétaire du cinéma porno B1, est lui aussi furieux des critiques du HoCoBo: «Nous avons une femme de ménage qui y travaille 25 heures par semaine. Je ne comprends pas comment ils peuvent qualifier l'endroit de dégoûtant.» L'HoCoBo veut mobiliser le public et espère réussir là où, pour l'instant, les associations de prévention et les pouvoirs publics ont souvent échoué: propreté, hygiène, prévention. |
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