25/10/2006 Si le deuxième débat des candidats à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle, qui s'est tenu hier, mardi 24 octobre, a été celui des divergences entre les trois rivaux, la question du mariage et de l'adoption pour les homosexuels a, elle au moins, fait l'objet d'un certain consensus. Les trois candidats à l'investiture se sont dits en accord avec ces réformes: du bout des lèvres pour Ségolène Royal, qui, pressée de répondre à la question de leur légalisation, s'est contenté d'un «oui» lapidaire. «Quand on a une conviction, on engage le mouvement, c'est la responsabilité du politique», a expliqué Dominique Strauss-Kahn. Comme en réponse au positionnement tardif de sa rivale sur ces sujets, DSK a précisé qu'il n'avait pas attendu que 70% des Français soient d'accord avec lui, s'étant prononcé favorablement sur ce sujet «en avril 2004» (en fait, en mai 2004, lire Quotidien du 11 mai 2004). Il faut «évidemment, a lancé le député du Val-d'Oise, autoriser le mariage homosexuel et sortir de l'hypocrisie sur l'adoption» car «on ne demande pas à un célibataire qui veut adopter s'il est hétérosexuel ou homosexuel». La présidente de la région Poitou-Charentes avait auparavant rappelé que «l'homoparentalité est inscrite dans le projet» des socialistes et ajouté qu'une famille dont les parents sont homosexuels est une famille «comme une autre». Elle a insisté sur la nécessité d'«en revenir aux fondamentaux de la famille: protection, éducation, amour, transmission des interdits». Selon Laurent Fabius enfin, «la droite aime la famille, la gauche aime et soutient les familles, familles homosexuelles, familles recomposées». Pour l'ancien Premier ministre, il faut «élargir le Pacs et avoir une politique d'égalité entre les couples hétérosexuels et homosexuels» car «l'État n'a pas à donner d'injonction sur le plan moral, à imposer un type de famille plutôt qu'un autre». «Il faudra en convaincre l'opinion, car ce ne sera pas facile», mais «on y viendra», «c'est le rôle du président de la République de montrer les chemins de l'avenir», a-t-il ajouté. En revanche, aucune réaction à l'homophobie des socialistes antillais (lire Quotidien du 24 octobre) n'a été sollicitée par les intervieweurs. Homosexualités et socialisme (HES), association proche du PS, qui se réjouit de voir le projet socialiste pour les couples du même sexe défendu par les candidats, a présenté à chacun d'entre eux un questionnaire, destiné à mieux connaître leur position sur des sujets LGBT (lutte contre les discriminations, amélioration du pacs et ouverture du mariage, homoparentalité, réforme des droits d'asile et au séjour, questions trans). Les résultats en seront présentés avant le vote des militants, les 16 et 23 novembre prochain. |
Webmaster / Éditeur : Monclubgay.com © | Réalisation : Nichetoo.net | ||
Conditions d'utilisation |
|