30/09/2005 Les évêques italiens ont souligné hier, mercredi 28 septembre, leur détermination à parler «haut et clair» sur les questions de société en dépit des critiques que leur a valu leur opposition à tout projet de légalisation des unions homosexuelles. Les évêques ont exprimé leur solidarité envers leur président, le cardinal Camillo Ruini, chahuté par une cinquantaine d'étudiants pro-Pacs au cours d'un colloque à Sienne vendredi dernier. Le cardinal Ruini avait manifesté le 19 septembre son opposition à tout projet de «Pacs à la française» qualifié par lui de «mariage au rabais», en estimant en outre qu'une telle réforme du code civil serait anticonstitutionnelle. Accusé d'«ingérence» dans la vie politique italienne par les courants laïques de la société en raison de ses multiples interventions, largement relayées par les médias, le prélat est devenu la tête de turc des mouvements les plus radicaux et des associations LGBT. Dans son bulletin publié hier, la conférence épiscopale italienne souligne qu'elle n'a «pas peur de s'exposer en politique si le problème regarde la dimension anthropologique de la personne et de la vie sociale», allusion à l'avortement, la procréation médicalement assistée, l'euthanasie, le mariage ou l'homosexualité. L'incident de Sienne, le premier du genre de mémoire de prélat italien, avait été qualifié à chaud par le principal intéressé d'«agréable intermède», mais a provoqué une levée de boucliers dans la classe politique, à quelques mois d'élections générales cruciales pour l'avenir de l'Italie. Le président du Conseil Silvio Berlusconi s'est dit «affligé» et tous les ténors de sa coalition de centre-droit ont apporté leur soutien au président de la conférence épiscopale. Le chef de l'opposition de centre-gauche Romano Prodi a «blâmé» les auteurs du zap mais a été critiqué par ses adversaires pour n'avoir réagi que le lendemain. (avec AFP) |
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