Nigeria: Sixième report dans le procès de deux homosexuels présumés
30/09/2005
La loi islamique exige quatre témoins oculaires pour prouver l'existence d'un «crime sexuel». C'est ce qui pourrait sauver Yusuf Kabir, 40 ans, et Usman Sani, 18 ans, arrêtés en juin dernier pour homosexualité. L'accusation semble en effet avoir du mal à trouver ces témoins. Après un premier policier au début du mois (lire Quotidien du 16 septembre), c'est au tour d'un deuxième de ne pas avoir vu de ses yeux l'acte reproché aux inculpés. Le policier a raconté hier, jeudi 29 septembre, devant la Haute cour de justice de Katsina avoir été chargé, dans la soirée du 19 juin, d'arrêter deux hommes soupçonnés d'avoir une «relation sexuelle dans des toilettes». «Ils étaient encore dans les toilettes quand nous sommes arrivés et nous les avons arrêtés. Je ne les ai pas vus avoir de relation sexuelle», a-t-il déclaré. Pour la sixième fois, le juge a donc ajourné l'audience, jusqu'au 19 octobre, date à laquelle l'accusation devra présenter ses deux derniers témoins.