19/10/2005 «L'affaire» de l'outing du maire conservateur de Spokane qui a débuté le 5 mai dernier avec la publication par le journal local, le Spokesman-Review, d'un article dans lequel il était affirmé que James West aurait abusé de deux jeunes garçons dans les années 70 lorsqu'il était shérif et responsable des scouts, mais aussi qu'il utiliserait aujourd'hui ses pouvoirs de maire pour séduire des garçons sur internet (lire Quotidien du 9 mai 2005), prend des nouvelles proportions. Suite à ces révélations, le maire s'est d'abord mis en congé pour organiser sa défense, et a même demandé le soutien des organisations LGBT face à ces «attaques homophobes», alors, qu'en tant qu'élu, il avait toujours eu des positions hostiles aux droits des homosexuels. Mais le FBI a depuis enquêté pour vérifier si James West avait effectivement proposé des stages ou des emplois à la mairie à des garçons en contrepartie de relations sexuelles, ce qui constituerait une violation des lois fédérales. Le maire, qui a démenti ses accusations, a reconnu avoir «chatté» sur les sites gay, et avoir eu des relations sexuelles avec des hommes. Il pouvait difficilement adopter une autre stratégie de défense, car la saisie de ses ordinateurs par le FBI a révélé la présence de près de 1800 fichiers avec des historiques de conversations sur des sites gay, et avec des photos. Mercredi 12 octobre, les avocats du maire ont demandé au juge Richard Miller de ne pas révéler au public le contenu de ces fichiers. Au-delà de la défense de James West, se pose en effet la question de la divulgation de ces fichiers, qui pourrait conduire à l'outing de toutes les personnes qui ont «chatté» avec lui. Comme le souligne Paul Cates, le porte parole de l'association American Civil Liberties Union, «vous ne pouvez pas invoquer le droit au respect de la vie privée si vous envoyez volontairement un email à une personne». Mais dans beaucoup de cas, les jeunes garçons répondaient sans savoir que leur email était en fait adressé à James West, car celui-ci utilisait des pseudonymes. Certains ont même répondu avec une adresse électronique comportant leur nom, ce qui permettra clairement de les identifier. La décision du juge est attendue d'ici la fin de la semaine. |
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