20/10/2005 L'homophobie paye toujours en Pologne. Les dernières déclarations salées émanent de deux députés de droite, cités par la version polonaise de l'hebdomadaire Newsweek. Ewa Kopacz de (Plateforme des Citoyens – droite dite «modérée») et Marek Jurek (Droit et Justice – droite nationaliste et cléricale) ont en effet fait savoir que selon eux, les gays et les lesbiennes n'avaient pas leur place dans les établissements scolaires. Pour Ewa Kopacz, c'est aux directeurs d'écoles d'«isoler des homosexuels», tandis que Marek Jurek préconise la création de commissions chargées de traquer puis chasser les homos des écoles. Homme politique très influent et proche de l'Église catholique (il est attaché à l' Opus Dei), Marek Jurek trouve aussi que d'autres professions (infirmiers, psychologues, pédiatres) ne devraient pas être accessibles aux gays et aux lesbiennes. Il dénonce les lois qui interdisent les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle en Pologne et dans l'Union européenne, lois qui selon lui ont été adoptées «sans l'acceptation du peuple». Dans la même édition, Newsweek donne la parole à des gays de Varsovie sur l'atmosphère de plus en plus hostile à leur encontre. Inquiétude et incertitude reviennent régulièrement dans leurs réponses et nombre d'entre eux expriment le désir de quitter la Pologne pour les Pays-Bas, perçus comme un paradis gay, ou vers le Royaume-Uni, où les Polonais peuvent s'installer et travailler légalement. |
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