30/01/2007 Après la condamnation en appel du député UMP Christian Vanneste pour propos homophobes (lire Quotidien du 25 janvier), son parti est sommé de se prononcer sur l'avenir politique de l'élu du Nord. Porte-parole de l'UMP, Valérie Pécresse a déclaré hier, lundi 29 janvier, au micro de RTL: «La sanction la plus grave que peut encourir un parlementaire, c'est de ne pas être réinvesti. Et vous savez qu'à titre conservatoire, depuis le début de la procédure judiciaire à son encontre, nous avons réservé sa circonscription, c'est-à-dire que Christian Vanneste n'est pas investi à ce jour par l'UMP. Nos instances se saisiront de la situation de Christian Vanneste.» Or à ce jour, si la 10e circonscription est bien «réservée», elle l'est au CNI, le parti auquel appartient Christian Vanneste (lire Quotidien du 20 octobre 2006), ce qui pourrait laisser entendre que l'UMP lui a conservé sa place. «Certes, Christian Vanneste n'a pas été officiellement investi, mais il reste candidat UMP et le parti de Nicolas Sarkozy n'a investi personne en face de lui», rappelle Act Up-Paris, qui s'était portée partie civile contre le député du Nord. Elle dénonce les «sophismes» de Valérie Pécresse, «qui présente cette situation comme une sanction. Nicolas Sarkozy avait promis l'exclusion du député homophobe. Cette promesse n'a pas été tenue», fustige Act Up-Paris. Interrogé par RTL, Christian Vanneste n'exclut pas, en cas de simple non-investiture officielle par l'UMP, de se présenter au titre du CNI. Pour l'heure, «sur le blog de Vanneste, note Homosexualités et socialisme (HES), les tracts restent siglés UMP et le jour de la confirmation en appel de sa condamnation, il a obtenu le soutien de Thierry Lazaro, secrétaire départemental de l'UMP et d'un sénateur». Alexandre Carelle, président d'HES, s'interroge sur «cette étrange dichotomie entre l'UMP parisienne, soi-disant ouverte et tolérante, et l'UMP du reste de la France, ultra conservatrice et clairement homophobe». Par ailleurs, la Ligue des droits de l'homme (LDH) s'est félicitée de la condamnation de Christian Vanneste. «S'il convient de sanctionner les coupables et de dénoncer des préjugés dont les conséquences peuvent être dramatiques, il faut aussi lutter contre l'homophobie par des actions de prévention», estime la LDH, qui se prononce également pour l'égalité des droits en matière de mariage et d'adoption pour les couples homos. |
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