31/01/2001 Bien qu'il constitue un élément efficace de certains régimes anti-VIH, l'analogue nucléosidique névirapine (Viramune) est associé à plusieurs effets secondaires dont : éruptions cutanées, fièvre, ulcérations buccales, dommages au foie. L'effet secondaire le plus courant de la névirapine est une éruption cutanée. Jusqu'à 17 % des personnes exposées à la névirapine présentent des éruptions cutanées. Chez environ 0,5 % d'entre elles, l'éruption est tellement grave qu'elle risque d'être mortelle. Il s'agit dans de tels cas d'une maladie appelée syndrome de Stevens-Johnson. À force de soigner quotidiennement des personnes vivant avec le sida, des médecins oeuvrant dans plusieurs centres médicaux importants aux États-Unis ont pu constater que les effets secondaires de la névirapine avaient tendance à être plus fréquents et plus graves chez les femmes que chez les hommes. Cette observation les a poussés à revoir les dossiers médicaux de leurs patients qui avaient reçu de la névirapine afin de confirmer cette tendance et, peut-être, en arriver à expliquer pourquoi les femmes seraient plus vulnérables aux éruptions cutanées à la névirapine. Les chercheurs ont évalué les dossiers médicaux de 358 patients (27 % de femmes, 73 % d'hommes) qui avaient été exposés à la névirapine. Selon leur analyse, le risque d'éruptions cutanées graves serait sept fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes, une différence qu'ils n'arrivent pas à expliquer. L'équipe a trouvé que les personnes qui avaient plus de 200 CD4+ au moment d'amorcer le traitement à la névirapine étaient plus susceptibles de présenter une éruption grave que les personnes qui avaient moins de 200 cellules CD4+. Aucun lien significatif n'a été établi entre l'apparition d'une éruption grave et d'autres facteurs, comme la charge virale, l'âge, la race ou les interactions médicamenteuses. |
Source : Têtu |
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