01/12/2005 «La définition légale [actuelle] du mariage est déclarée incompatible avec la constitution et non valide dans la mesure où elle ne permet pas aux couples du même sexe de bénéficier du statut et des avantages, ainsi que des responsabilités, qu'elle accorde aux couples hétérosexuels.» C'est le jugement qu'a rendu hier, jeudi 30 novembre, la Cour constitutionnelle sud-africaine pour justifier le droit au mariage des couples homosexuels. Mais si les homos peuvent maintenant s'unir pour le meilleur et pour le pire, leurs vœux ne seront probablement pas reconnus devant la loi avant un an, puisque c'est le délai que l'instance a laissé au parlement pour modifier la loi de 1961, qui dispose que le mariage est uniquement défini comme l'«union entre un homme et une femme». Si les élus ne se sont pas exécutés d'ici là, la loi sera réécrite pour inclure les termes «ou conjoint(e)», comme l'avaient demandé une alliance d'organisations gay et lesbiennes et un couple de femmes. Le même couple qui a «permis», par son aventure, cette avancée majeure. En novembre 2004, la cour suprême d'appel, qui jugeait inconstitutionnelle la présente loi sur le mariage, a déclaré que Marie Fourie et Cecilia Bonthuys, ensemble depuis 1994, devraient être autorisées à se marier (lire Quotidien du 18 mai). Une décision dont les ministères de la Justice et de l'Intérieur avaient fait appel devant la Cour constitutionnelle, estimant qu'il revenait au parlement d'amender la législation. L'affaire avait lancé le débat sur le mariage des homos dans la Nation arc-en-ciel. Avec succès. Dans un an, l'Afrique du Sud, qui était déjà le premier pays à avoir inclus l'égalité homo/hétéro dans sa Constitution, entrera dans le club très fermé des pays, comme la Belgique, les Pays-Bas et l'Espagne, qui autorisent les unions homosexuelles. |
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