09/12/2005 Il y a un an, la Cour suprême de Colombie-Britannique infirmait une décision du Tribunal des droits de la personne qui reconnaissait que l'organisation Vancouver Rape Relief and Women's Shelter (aide aux victimes de viol) avait dérogé au droit en refusant d'accepter comme conseillère bénévole Kimberly Nixon, parce qu'elle est transsexuelle, né homme. Kimberly Nixon avait même dû remettre les dommages et intérêts consentis par le Tribunal des droits de la personne. En appel, il est aujourd'hui reconnu que l'organisme n'a commis aucune discrimination et que, comme l'explique Gwendoline Allison, une de ses avocates, «les femmes ont le droit de s'organiser de façon autonome pour pallier ce vécu d'inégalité». La Cour d'appel de la Colombie-Britannique a reconnu que l'organisme a pratiqué une discrimination selon les droits de la personne, mais que les organismes desservant les femmes restent libres de discriminer des sous-groupes de femmes, dont les femmes transsexuelles. «Aujourd'hui, la cour d'appel de la Colombie-Britannique a sanctifié un cas flagrant de discrimination», a regretté Gilles Marchildon, directeur général d'Égale, avant d'ajouter: «Si les groupes de femmes peuvent exclure des femmes parce qu'elles sont trans, qu'est-ce qui les empêchent d'en exclure d'autres selon leur race, leur religion ou leur orientation sexuelle? Toute discrimination faite selon des caractères intrinsèques ou encore selon des circonstances personnelles est tout simplement inacceptable.» |
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