14/12/2005 Campillo de Ranas, à une heure et demie de Madrid, accueille la plus importante communauté gay du monde rural espagnol. Son maire, Francisco Maroto, militant gay, affirme que sur ses 170 administrés, 40 sont homosexuels. «L'histoire de la communauté gay à la campagne répond au même besoin que celui des néo ruraux: si tu as des enfants, tu cherches un endroit où il y en a aussi, c'est pareil pour les familles homos». Cela fait plusieurs années que des couples homosexuels se sont installés à Campillo de Ranas, comme Alberto et Julian qui rejettent l'idée de paradis gay lorsqu'il s'agit de décrire ce petit village, même si le village a très bonne réputation. Le maire reçoit quotidiennement des appels de couples qui souhaitent se marier dans ce petit coin de campagne et a même dû mettre en place une liste d'attente. Pour Ignacio Pichardo, chercheur de l'université de Madrid et auteur des rares travaux sur les migrations et l'orientation sexuelle, «de même que les premiers dominicains arrivés à Madrid étaient tous du même village, les homosexuels ne choisissent pas un village parce qu'il y a d'autres gays qui y sont installés mais plutôt parce ils rendent visite à un ami, et trouvent l'endroit sympa». Les mœurs changent. Alors qu'il y a peu, les homosexuels fuyaient la campagne pour rechercher l'anonymat des villes, aujourd'hui, comme à Campillo de Ranas, la convivialité homo est de rigueur. |
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