04/05/2007 Le projet de loi relative aux offenses sexuelles, dont la discussion vient de débuter au Parlement, partage la société mauricienne. Ce texte qui veut lutter contre les violences liées au genre, au trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, implique également, de manière indirecte la dépénalisation des relations sexuelles anales consenties. Jusqu'à maintenant, le code pénal réprimait la sodomie d'une peine maximum de cinq ans de prison. Mais le nouveau texte mettrait indirectement fin à cette discrimination puisque «toute personne qui, sans le consentement d'une autre personne pénètre le vagin ou l'anus de cet autre personne avec n'importe quelle partie de son corps, avec n'importe quel objet, commettra une offense et, sur conviction, encourra une peine de prison n'excédant pas 45 ans». Soit une acceptation «en creux» de la sodomie. La disposition divise le Parlement et a suscité de nombreuses protestations chez les leaders religieux. Le Collectif arc-en-ciel, qui avait organisé le 20 mai dernier la première gay pride de l'île, a dénoncé dans un communiqué cette opposition: «Le coït anal est une pratique sexuelle comme une autre. Libre à chacun de la pratiquer ou non. Cela relève de la liberté de chaque citoyen. Personne n'a le droit de juger ce qui se passe dans l'intimité de deux adultes consentants». |
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