25/06/2007 D'après une étude de l'Institut de veille sanitaire (INVS), les comportements sexuels à risque seraient en hausse chez les homos et en particulier chez les séropositifs. La même enquête, menée en 2004 mais rendue publique seulement maintenant, démontre également, une recrudescence du suicide chez les plus jeunes. «La France s'inscrit dans les mêmes tendances constatées dans le monde occidental, comme aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou en Allemagne», explique Annie Velter, la coordinatrice scientifique de l'étude. Celle-ci, déjà menée en 1997 et en 2000, montre une augmentation constante des prises de risque. L'utilisation du préservatif lors de la fellation, en particulier, ne cesse de diminuer. D'autre part, de plus en plus de gays déclarent des rapports non protégés avec des partenaires occasionnels: alors qu'ils représentaient 19% des répondants en 1997, et 26% en 2000, ils étaient 33% en 2004. «La norme du préservatif est en bout de course. Il existe probablement une lassitude de son utilisation, notamment pour les quadras qui en sont à 20 ans de vie sexuelle avec», avance Annie Velter. «Le sida est envisagé comme une maladie chronique même chez les séronégatifs, il ne fait plus peur.» Quant à la «souffrance psychique» de cette population, «c'est la première fois en France que nous disposons d'indicateurs permettant de voir une prévalence cinq fois plus importante de tentative de suicide chez les homosexuels que chez les hétérosexuels», souligne la chercheuse. «Chez les moins de 25 ans, c'est très, très important», déplore-t-elle. En effet, d'après l'enquête, 32% des moins de 20 ans ont déjà fait une tentative de suicide et plus de 23% des 20-25 ans. Cette situation peut paraître «étonnante et paradoxale», reconnaît Annie Velter, alors qu'«on a l'impression que l'homosexualité est mieux acceptée et a une plus grande visibilité... enfin, à Paris». |
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