04/09/2007 Cette rentrée, Éric*, 42 ans, enseignant d'histoire et lettres de l'agglomération de Rouen, a dû la faire dans un tout nouveau lycée, sous peine de faire l'objet d'une enquête administrative. En effet, quelques jours avec les vacances d'été, en juin dernier, certains de ses élèves avaient découvert ses photos à caractère sexuel, sur un site internet de rencontres gays. Une collègue enseignante avait entendu ces élèves en plein cours et avait aussitôt alerté le proviseur par courrier, demandant implicitement sa mutation. Convoqué par le proviseur, puis par l'inspecteur de vie scolaire au rectorat, Éric est alors prié d'accepter rapidement une mutation, qu'il accepte. Une situation qu'il vit comme «une injustice», persuadé que «l'institution a voulu se débarasser de [lui].» Demandant à consulter son dossier, il y a trouvé le pré-rapport d'enquête administrative, qui le suivra tout au long de sa carrière, que Têtu s'est procuré. Celui-ci stipule: «Il n'est plus possible à [Éric] de rester dans l'établissement. […] L'activité professionnelle, au sens strict du terme, [d'Éric] n'est pas en cause. […] Une lettre l'enjoignant pour l'avenir à une prudence plus conforme aux contraintes de son métier pourrait être opportune.» Aujourd'hui, Éric, même s'il est heureux de pouvoir reprendre son travail, souhaite alerter ses collègues homos du risque encouru par la découverte de photos sur des sites de rencontres. * le prénom a été modifié. |
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